L’Union des coordinations forestières de Kankan réagit à la libération de Dadis : « le peuple forestier était angoissé, aujourd’hui, nous sommes tous dans la joie”

La grâce présidentielle accordée à Moussa Dadis Camara continue de susciter des réactions en Guinée. À Kankan, l’Union des Coordinations Forestières a exprimé sa satisfaction par l’intermédiaire de son président, Julien Tamba Kamano. Ce dernier salue une décision qui, selon lui, s’inscrit dans la volonté du chef de l’État, Mamadi Doumbouya, d’unir tous les fils du pays.

Julien Tamba Kamano a souligné que la libération de l’ex-chef de la junte n’a pas été une surprise pour lui. Il estime que cet acte de clémence du président de la République reflète son engagement en faveur de l’unité nationale.

« J’éprouve un sentiment de satisfaction, de joie et de reconnaissance, car en tant que président de l’Union forestière de Kankan, cela n’a pas été une surprise. En effet, quiconque connaît l’esprit du général Mamadi Doumbouya sait qu’il prône l’union de tous les fils du pays. C’est justement dans ce cadre qu’il a accordé cette grâce. La grâce présidentielle libère aujourd’hui Dadis, qui était condamné à 20 ans de prison. Cela relevait du jugement des hommes, et aujourd’hui, ce même jugement a conduit à sa grâce. Nous ne pouvons que remercier le président Mamadi Doumbouya. C’est une immense satisfaction pour tous les fils forestiers résidant dans la région de Kankan. En mon nom et au nom de tous les jeunes de Kankan, je remercie le président et salue cette initiative, ainsi que l’unité nationale qu’il cherche à renforcer. Nous sommes très heureux à Kankan, Siguiri, Mandiana, Kouroussa. Nous sommes honorés. »

Dans son intervention, Kamano a également appelé les autorités locales à transmettre leur gratitude au chef de l’État. Il a exprimé le souhait que la bénédiction divine accompagne Mamadi Doumbouya et le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), en reconnaissance de cette grâce présidentielle.

« Je profite de cette occasion pour demander au gouverneur de la région de transmettre nos remerciements au président pour cette grâce. Nous souhaitons, auprès du Tout-Puissant, qu’Il accorde Sa bénédiction au président et à tout le CNRD. Que cette grâce plane sur le président ! Il a fait ce qu’un homme de caractère doit faire. Aujourd’hui, il a prouvé à la région forestière qu’il est le président de tous les Guinéens. Le peuple forestier était angoissé, et aujourd’hui, nous sommes tous dans la joie. »

Julien Tamba Kamano a également mentionné les démarches entreprises par la coordination forestière nationale, représentant les sept patriarches de la région. Ces derniers ont sollicité une audience avec le président pour lui adresser officiellement leurs remerciements.

« J’ai échangé avec le président de la coordination nationale, qui représente les sept patriarches de la forêt. Nous nous sommes entendus. Ce matin, il est allé voir son fils Dadis. Ils ont sollicité une audience et ont fait appel aux sept patriarches de Kissidougou, Guéckédou, Yomou, Macenta, N’Zérékoré, Lola et Beyla. Ces derniers souhaitent remercier le président au nom de toute la communauté forestière. Ils ont déjà rédigé une lettre au président pour demander une rencontre de remerciement en tête-à-tête. Suite au jugement, il y avait de l’amertume. L’homme propose, Dieu dispose. Aujourd’hui, Dieu a disposé pour Dadis : Il a voulu qu’il soit libre, et il l’est. Je l’ai vu aujourd’hui sur les réseaux sociaux, rentrant chez lui. Vraiment, je suis dans la joie, et tous les forestiers également. Lorsqu’un fils de la trempe de Dadis est condamné à 20 ans de prison, c’est une grande angoisse. À un moment donné, une personne s’est même présentée pour être emprisonnée avec Dadis, simplement par amour pour lui. »

La libération de Moussa Dadis Camara, condamné à 20 ans de prison pour son rôle dans le massacre du 28 septembre 2009, reste un sujet de débat en Guinée. Cependant, pour les communautés forestières de Kankan, cette décision est perçue comme un soulagement et un geste fort en faveur de la réconciliation nationale.

Pathé Sangaré, correspondant à Kankan

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