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Les partis politiques seront soumis à un contrôle du 19 juin au 3 juillet 2024, selon le calendrier établi par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation.
Ces formations politiques, seront évaluées en fonction de la charte des partis politiques, la loi sur le statut de chef de file de l’opposition, ainsi que celle portant sur le financement des partis politiques.
Pour l’analyste politique Kabinet Fofana, cette évaluation des partis ne vise pas à liquider certaines formations politiques « gênantes », en ce sens que les critères d’évaluation ne sont pas hors de portée des partis majeurs.
« Disons qu’il est du ressort du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation de veiller à la régularité des partis politiques, puisque légalement c’est lui qui délivre l’agrément aux formations politiques et c’est donc lui qui doit s’assurer de l’observance par ces dernières des règles qui gouvernent leur action. On ne devrait pas soupçonner le ministère de l’administration de vouloir liquider des partis gênants en ce sens que les critères d’évaluation ne sont pas hors de portée des partis majeurs. L’objectif ne devrait pas être cela. D’ailleurs, si on s’en tient aux conclusions de la première évaluation tenue en juillet 2023, sur près de 187 partis politiques alors visés, 183 furent effectivement touchés et sur l’ensemble des critères, la plupart des formations politiques les plus importantes étaient visiblement en règle. Je postule également que les partis les plus critiques sont conscients des risques de ne pas se conformer, par conséquent, je ne pense pas que cette deuxième évaluation dont les critères restent officiellement les mêmes que lors de la première, changera quoi que ce soit les concernant. Il serait même intéressant in fine, d’introduire « un certificat de conformité » à délivrer aux partis en règle et inviter les formations en difficulté vis-à-vis de la réglementation à se mettre en règle », a-t-il indiqué.
Selon lui, c’est ce qui donnera du sens à l’action. L’objectif d’une telle évaluation ne devant pas du tout être celui de supprimer des formations politiques, mais plutôt de les encadrer.
Saidou Barry