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Des voix s’élèvent pour tirer sur la sonnette d’alarme après l’alerte lancée par l’Agence Nationale de la Météorologie (ANM) sur les risques élevés d’inondation dans les prochaines 72 heures en Basse Guinée, Haute et Moyenne Guinée.
Face à ce défi majeur et le bilan d’inondation qui fait état de 15 morts, 3 portés disparus et de nombreux sinistrés suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur Conakry, l’ancien ministre des travaux publics sous le régime Conté Kalémodou Yansané a proposé des actions à combiner pour réduire les cas d’inondation.
Pour le vice-président en charge des affaires économiques de l’UFDG, il faut la sensibilisation, le curage des caniveaux, entre autres.
« Les fossés ne sont pas curées, il y a un dérèglement climatique généralisé et aujourd’hui tu peux avoir 50 degré à Londres. Conakry est bordé par la mer et toute la ville est bordée par la mer. On a Cobayah, Lambanyi, Sonfonia, Nongo, Kaporo, Kipé, où au niveau du Sud. Donc toute eaux qui tombe sur Conakry part vers le Sud où vers le Nord. Il y a des canaux naturels pour évacuer ces eaux vers la mer qui sont en général bouchées par des constructions par des remblayages systématiques de bas-fonds. Si tu viens sur les routes elles sont bordées de caniveaux et il se trouve que ces caniveaux sont remplis quotidiennement d’ordures ménagères. Si ces caniveaux ne sont pas curés l’eau n’aura pas de passage, il faut deux solutions, réussir à discipliner les ménages pour ne pas que leurs ordures soient déversées intentionnellement dans les fossés et programmés les services d’entretien des routes au moins deux fois par an. Aujourd’hui la population augmente, la quantité d’ordures augmente, les espaces verts augmentent, les espaces non habités seront habités. La densification de la population est là, cela concourt à aggraver le problème. On a l’eau qui stagne au niveau des ponts et surtout au niveau de l’aéroport. Même le sable que l’eau traîne dans les caniveaux se consolide, les ponts de Cobayah, de Yattayah, de Kiridi sont faits à l’époque pour simplement désenclaver ces zones. Mais cela n’a pas été suffisamment renouvelés. Ces ponts méritent un peu d’être surélevés. Vous avez vu vers Coyah où la maison des jeunes était dans les eaux. J’ai vu une mosquée où le tapis était sous l’eau il y a eu des jeunes qui sont morts à Sangoyah parce que si l’eau ne coule pas et qu’elle stagne vers les maisons, le mur devient très fragile et ça s’écroule sur les gens. Nous avons les conséquences et sur l’habitat avec ces maisons qui s’écroulent. Ça provoque la prolifération des maladies. Donc, il faut la sensibilisation suivie de sanctions pour ne pas qu’il déverse leurs ordures dans les caniveaux. Il faut sensibiliser les coutumiers, les autorités locales et sanctionner les coupables d’obstruction », a-t-il expliqué au cours d’un entretien avec mosaiqueguinee.com, vendredi 1er Août 2025.
Selon l’Agence Nationale de la Météorologie (ANM), Mamou, Conakry, Kindia, Boké, Kamsar, Coyah, Dubréka, Forécariah et Boffa seront les plus affectées avec des risques très élevés d’inondations dans ces localités.
Saidou Barry