Présidentielle 2025 : l’ONASUR rassure après des échanges fructueux avec ses partenaires internationaux sur le processus électoral

L’Observatoire national autonome de supervision du référendum constitutionnel et des élections (ONASUR) a reçu, ce mercredi 24 décembre, à son siège situé à Camayenne, plusieurs institutions internationales, notamment les Nations Unies, l’Union européenne, l’Union africaine, l’Organisation internationale de la Francophonie, la CEDEAO ainsi que la Mano River Union.

Cette rencontre d’échanges avec les partenaires internationaux s’inscrit dans le cadre du partage d’expériences, de la prise de contact et du suivi du processus électoral. Elle traduit également l’intérêt manifeste des acteurs internationaux pour un déroulement normal, correct et apaisé du scrutin présidentiel prévu le 28 décembre prochain en République de Guinée.

Par ailleurs, ces hauts responsables internationaux, parmi lesquels figure l’ancien président burundais Domitien Ndayizeye, sont venus s’enquérir de l’état d’avancement du processus électoral, afin d’évaluer les dispositions mises en œuvre pour garantir la tenue d’élections pacifiques.

À l’issue de la rencontre, le président de l’ONASUR, Dr Sékou Koureïssy Condé, a exprimé sa satisfaction ainsi que celle de l’institution qu’il dirige à l’égard des partenaires internationaux.

« En ce qui nous concerne, l’ONASUR, nous sommes rassurés. Nous sommes rassurés par l’intérêt que nous portent les partenaires. Les partenaires internationaux, les Nations Unies, l’Union européenne, l’Union africaine, la francophonie, la CEDEAO, le Mono River Union et beaucoup d’autres. Nous sommes rassurés par les dispositions pratiques envisagées par la direction générale des élections pour rendre ces élections possibles en termes de préparation technique des opérations », a-t-il déclaré.

Poursuivant son intervention, le président de l’ONASUR a exprimé le souhait de son institution :

« Nous souhaitons vivement que le déroulement du scrutin se fasse dans les mêmes conditions. Nous sommes rassurés aussi par la confiance des candidats. La manière et les conditions dans lesquelles les candidats se sont régulièrement adressés à l’ONASUR et les conditions dans lesquelles nous avons pu répondre aux soucis de ces candidats et les candidats qui ont été traités de la même manière, dans les mêmes conditions d’égalité, nous rassurent ».

Enfin, Dr Sékou Koureïssy Condé a évoqué les conditions d’accompagnement de ce qu’il qualifie de « superviseur silencieux », notamment :
« Les forces de défense et de sécurité nous rassurent. L’accompagnement des médias jusque-là nous rassure et nous encourage. Donc, ce bilan à mi-parcours, à 48 heures de l’échéance présidentielle, nous permet aujourd’hui d’aller à ces élections avec beaucoup d’espoir. Un espoir de paix et un espoir de liberté électorale retrouvée et consolidée ».

Prenant part à cette rencontre en qualité de chef de mission des observateurs de l’Union africaine, l’honorable Domitien Ndayizeye, ancien chef d’État burundais, sénateur et président du Conseil des sages de l’Union africaine, est revenu sur la portée des échanges.

« Notre entretien avec le président de l’ONASUR se trouve dans les attributions qui sont les siennes et qui lui demandent et nous demandent aussi de prendre contact avec les organisateurs, les surveillants, les contrôleurs en matière électorale, spécialement pour votre pays. Il nous a donc expliqué son rôle et il nous a expliqué sa disponibilité pour pouvoir coopérer tout le long de ce processus électoral pour résoudre tous les problèmes mais pour améliorer les résultats qui en sortiraient pour que ces résultats soient fiables et acceptés par l’ensemble de la population pour qu’il n’y ait aucune plainte. Je crois qu’il joue un grand rôle, un rôle d’ombudsman, un rôle qui facilite la compréhension entre les acteurs politiques qui sont en compétition et l’État qui organise et qui rassure un peu tout le monde », a-t-il expliqué, tout en rassurant qu’il compte accompagner cette structure en observant son travail et en l’appréciant à sa juste mesure.

Pour sa part, la vice-présidente de l’ONASUR, Mariama Diallo Sy, a indiqué que toutes les dispositions sont prises pour assurer la remontée des informations relatives au scrutin présidentiel du 28 décembre, grâce aux agents déployés sur le terrain.

« Nous avons préféré recruter des Guinéens dans leur zone même. À Lola, nous avons pris des jeunes de la société civile de Lola. À Kankan nous avons fait la même chose. Personne ne va quitter Conakry pour aller à l’intérieur du pays. Donc il n’y a pas eu de déplacement. C’est plutôt nous qui sommes partis vers eux avec les ingénieurs pour les former, leur apprendre l’utilisation des tablettes pour la remontée des informations, leur donner leurs gilets et tout ce qu’il faut avec. C’est plutôt nous qui nous sommes déplacés vers eux pour les élections. Mais chacun est resté dans son espace communautaire », a-t-elle assuré.

Il convient de retenir que les multiples rencontres de haut niveau organisées à quelques jours de l’échéance électorale entre l’ONASUR et les partenaires internationaux traduisent une volonté commune de renforcer la transparence et la crédibilité du processus électoral en Guinée.

Mamadou Yaya Barry

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