Industrie du textile africain : la labellisation, vecteur de lutte contre le piratage au centre d’une conférence internationale

il y a 11 mois 311
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L’Afrique assiste impuissante à l’invasion de son marché de textile. Dans le but de freiner ce phénomène, une conférence internationale a été organisée à cet effet à Conakry, ce mardi.

C’était sous l’égide du secrétaire général du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat, en présence du commissaire général du Salon International du Textile Africain (SITA). La rencontre a été rehaussée de la présence des représentants de (42) pays africains.
Placée sous le thème : la labellisation vecteur de lutte contre le piratage dans l’industrie du textile africain, cette rencontre d’échanges et de partage d’idée de Conakry vise à promouvoir la consommation du textile du continent.

Dans son propos introductif, le commissaire général du SITA a déploré le phénomène de piratage qui, selon lui affecte la promotion et le rayonnement du textile africain. C’est pourquoi, il a exhorté les différents acteurs à œuvrer dans sa promotion. C’est pourquoi il a salué la tenue de cette conférence.

Car ajoute-t-il, « Au moment où le cotonculteur est en train de produire, au moment où le styliste est en train de créer des modèles capables de compétir sur le plan international et au moment où nos mannequins sont en train de se comparer aux autres mannequins du monde, il faut que la frange intellectuelle aussi de son côté puisse réfléchir c’est pourquoi cette conférence internationale vient chercher et proposer des recommandations qui vont aider les politiques publiques à améliorer la consommation pour le bonheur des artisans », a déclaré Abdoulaye Mossé.

Parlant de la portée du thème de cette conférence, le conférencier a d’abord dénoncé l’utilisation éhontée du textile africain par les puissances industrielles avec des matières occidentales, affectant ainsi la concurrence avec les artisans du continent.

« Si nous n’essayons pas de nous armer et se trouver des arguments pour protéger nos produits nous allons produire et face à la concurrence déloyale nous ne pourrons pas écouler. Cette conférence vise à rappeler à l’ensemble des États, qu’il est temps de protéger leurs artisans en labélisant les produits de leur nations respectives », a-t-il rappelé.

En présidant la rencontre, le secrétaire général du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat, Faya François Bourouno, a indiqué que l’Afrique est effectivement confrontée au problème de protection de ses biens culturels. Le textile africain étant un élément de notre patrimoine culturel, il est important d’associer des savoirs faire à cela.

« Ces savoirs aident à rendre ces produits du textiles beaucoup plus commercial, beaucoup plus attractif sur le marché. Aujourd’hui nous avons des millions d’africains qui vivent de cette filière. C’est pour cela qu’il est important face à la menace des concurrents étrangers, de mobiliser des réflexions et mettre en place des mécanismes concrets qui vont permettre de protéger les biens relatif textile africain », a-t-il déclaré.

D’après lui, la Guinée est sur ce chantier, avant d’annoncer en ces termes, « le Leppi est en train d’être labellisé. Ce qui va permettre de le protéger et d’assurer sa fixation géographique. Derrière cela il y a un travail de renforcement des capacités qui est en train d’être fait. Cette conférence va permettre aux spécialistes en matière de partager leurs connaissances, leurs savoirs, leur expérience en vue de tirer des conclusions qui vont permettre aux pays ici présent d’avoir des éléments qui vont inspirer leur politique publique pour concevoir des programmes, des projets complets de labellisation pour se protéger contre la menace des produits qui viennent de l’étranger, et qui viennent concurrencer négativement nos produits textiles intérieurs », a-t-il conclu.

Alhassane Fofana

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