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Dans la soirée du jeudi 14 juillet 2025, un élève de 16 ans, Mamadou Lamarana Diallo, a été mortellement touché par balle à la Cimenterie T8, alors qu’il se rendait à la commune de Dabompa pour rejoindre sa mère après ses cours de vacances.
Selon les témoignages de ses parents, aucune manifestation n’avait lieu dans la rue au moment du drame.
Sous le choc, Salematou Diallo, mère de la victime, est revenue sur les faits : « Je l’avais laissé, il était parti à la révision. Entre-temps, on m’a appelée à la commune, là où je travaille, pour le recensement de nos enfants. J’ai demandé à sa sœur de lui dire de me rejoindre après la révision. Dès qu’il est rentré, sa sœur lui a transmis le message. Tous les documents étaient prêts, il ne restait plus qu’à prendre la photo. Il a dit qu’il descendait à la T8 pour emprunter une moto. C’est à ce moment qu’on m’a appelée pour me dire qu’on avait tiré sur mon fils. Il n’y avait aucune manifestation. »
La mère se souvient encore de leur dernière conversation : « Avant de sortir, je lui avais dit : Lamarana, lève-toi, tu vas à la révision. Il s’est levé, s’est lavé et s’est habillé en blanc. Il m’a dit : “Donne-moi ton parfum, je vais en mettre”. Je lui ai donné. Puis il m’a dit : “Maman, je pars à la révision”. J’ai répondu d’accord. C’est là qu’il m’a quittée, avec un bonbon à la main. C’est la dernière fois que je l’ai vu », raconte-t-elle en larmes.
Absent de la maison au moment des faits, le père, Amadou Sadjo Diallo, était en service à Dubréka.
« C’est aux environs de 14 h ou 15 h qu’on m’a appelé, alors que j’étais à l’intérieur du pays, pour m’informer qu’une balle avait atteint mon fils. Immédiatement, j’ai pris la moto pour revenir, et c’est en route qu’on m’a rappelé pour me dire qu’il était mort. D’après les informations que j’ai reçues, il n’y avait pas de manifestation. Lamarana avait quitté la maison pour se rendre à une école où ils font des cours de vacances. Il y est resté jusqu’aux environs de 11 h », témoigne-t-il.
Il précise que le jeune garçon était rentré plus tôt que prévu : « À son retour, il a remis son cahier à sa sœur, qui lui a demandé pourquoi il revenait si tôt. Il a dit que le professeur n’était pas venu. Elle lui a alors dit : “Maman est appelée par le groupement pour faire les extraits de naissance, va la rejoindre”, et elle lui a donné 5 000 GNF pour le transport jusqu’à la commune de Dabompa. Quelques temps plus tard, on l’a appelée pour lui dire que son frère était blessé. Elle s’est rendue là où il avait été admis pour les soins. Elle a même forcé pour entrer, car on ne voulait pas la laisser passer. C’est ainsi qu’elle m’a appelé en pleurant pour m’annoncer que son frère était mort. »
Mamadou Yaya Barry
L’article “Il n’y avait aucune manifestation”- Le témoignage déchirant du père qui a perdu son fils à Conakry est apparu en premier sur Mediaguinee.com.