Humanitaire: les orphelins de l’ONG ‘’Aide aux enfants déshérités’’ en passe d’être délogés faute de moyens

Quelques semaines après le décès d’Ibrahima Saïkou alias CIA, les ennuis commencent pour sa famille et les enfants qu’il prenait en charge.

Selon sa veuve, désormais gestionnaire du centre d’accueil et de réinsertion sociale pour enfants déshérités, ils risquent tous d’être expulsés par le propriétaire du local où ils sont pour l’heure installés.

Le propriétaire réclame un versement de 6 mois de frais de loyer a confié la dame au micro demosaiqueguinee.comce mercredi 21 février 2024.

Pourtant ce comportement de leur bailleur a dû décourager quelques bonnes volontés, qui leur portaient assistance à cet effet.

« Avant le décès de mon mari, c’est Bakary Diaby qui payait les frais de loyer de notre centre. En ce moment, il est absent du pays, mais son assistant voulait continuer à payer. Cependant, au lieu de payer par mois, le propriétaire du local exige à ce que nous payons 6 mois de loyer maintenant. C’est cette décision qui a poussé l’équipe de Bakary Diaby à renoncer. Si le propriétaire exige qu’on paie 6 mois de loyer alors que mon mari vient à peine de mourir et que nous n’avons rien, ça veut tout simplement dire qu’il va nous déloger », a-t-elle expliqué avant d’ajouter qu’elle ne peut s’en sortir sans l’aide des bonnes volontés.

« Aujourd’hui j’utilise l’argent et les vivres que nous avons reçus lors du décès de mon mari. Seulement, il ne nous reste plus rien, parce qu’on est très nombreux. Maintenant, nous sollicitons l’appui des bonnes volontés pour qu’on puisse payer le loyer. Si nous arrivons à s’occuper de ces enfants, c’est parce que nous avons un abri. J’aimerais bien pérenniser cette initiative de mon mari. Je demande également au président Doumbouya de venir à notre secours afin de nous aider à trouver un nouveau local », a-t-elle plaidé.

Plus de 50 enfants sont pris en charge par l’ONG « Aide aux Enfants Déshérités » de feu Ibrahima Saïkou connu sous le pseudonyme CIA, dont 32 écoliers.

Hadja Kadé Barry