Guinée : le sang des femmes crie justice…

La Guinée est en train de sombrer dans une spirale de barbarie domestique. Des femmes, des drames, la population guinéenne est dans l’émoi. Ces derniers temps plusieurs femmes ont été violentées et d’autres assassinées par leurs époux. Les derniers cas successifs à date, est Kadiatou Diallo, mère de trois enfants, étranglée puis calcinée par son propre mari et Oumou Hawa Bah, battue à sang, mutilée par celui qui prétendait l’aimer.

Des histoires atroces qui, à force de se multiplier, finissent par glacer le sang et questionner notre humanité collective. Ce n’est plus un simple fait divers. C’est une crise sociétale. Un mal profond. Une guerre menée contre les femmes par des psychopathes , dans l’indifférence quasi générale.

Chaque jour, les violences basées sur le genre (VBG) prennent de nouvelles formes, plus violentes, plus inhumaines, plus sauvages, plus cruelles comme si la souffrance féminine était devenue une banalité.

Où sont passées nos valeurs, notre humanité ? Comment une société peut-elle encore tolérer qu’on mutile, qu’on brûle, qu’on tue des femmes sans que cela ne provoque un soulèvement général ? Le silence des autorités judiciaires et l’indifférence sociale sont complices de ces crimes odieux.

Les associations féminines alertent, crient, dénoncent, mais elles ne peuvent pas seules faire barrage à cette vague sanglante. Il est temps que l’État prenne ses responsabilités. Il est temps d’agir avec fermeté, d’appliquer les lois, de protéger les victimes et de condamner les bourreaux sans concession.

Il faut une réponse pénale forte de la part de la Justice, une éducation sociale continue dans les familles, et une tolérance zéro contre les violences conjugales. À défaut, c’est la République elle-même qui perdra sa dignité. Car une nation qui n’assure pas la sécurité de ses femmes est une nation qui échoue.

Mbella Diallo 

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