Guinée: l’intersyndicale de l’Education durcit le ton et pose ses exigences (Mémorandum)

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Malgré la décision du ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation réaménageant la date de la rentrée scolaire 2025-2026, l’intersyndicale de l’éducation maintient sa position. Réunis en session extraordinaire ce lundi, les syndicats FSPE, SLECG et SNE ont décidé de passer à la vitesse supérieure dans leur bras de fer avec le gouvernement.

Dans un mémorandum, adressé au gouvernement ce mardi, et consulté par notre rédaction, ils formulent de nouvelles exigences pour faire face aux problèmes persistants du système éducatif guinéen. Le document dénonce notamment les nombreux dysfonctionnements et un manque de considération de la part des autorités.

Les principaux points de désaccord/Le mémorandum met en lumière plusieurs griefs majeurs :

Absence de dialogue : L’intersyndicale déplore de ne pas avoir été impliquée dans la décision d’ouverture des classes pour l’année scolaire 2025-2026.

Problèmes financiers : Les syndicats dénoncent le non-paiement des primes de surveillance des examens nationaux de 2025, des arriérés de primes pour les enseignants contractuels non retenus, ainsi que le blocage des salaires de certains enseignants depuis 2023.

Non-respect des statuts : Le document critique le non-respect du décret D/2024/0269/PRG/CNRD/SGG, qui fixe le montant des primes de fonction. Les syndicats mentionnent également l’absence de mise en œuvre de la hausse de 25 % sur le salaire indiciaire des enseignants des collectivités locales.

Manque d’enseignants et d’infrastructures : L’intersyndicale souligne la pénurie d’enseignants et la vétusté des salles de classe, en particulier dans les écoles franco-arabes.

Statut particulier : Les syndicats regrettent le manque de volonté du ministère de mettre en place une commission technique bipartite pour la révision et l’application du statut particulier des ministères de l’Enseignement pré-universitaire et technique.

Face à ces incohérences, l’intersyndicale de l’éducation, après consultation de sa base, exige des autorités une action immédiate sur les points suivants :

– la Mise en place d’une commission technique bipartite pour la révision et l’application des statuts particuliers.

– la revalorisation de la valeur monétaire du point d’indice des enseignants et des retraités.

– le déblocage immédiat et paiement intégral des salaires bloqués.

– la réintégration des enseignants contractuels et harmonisation des primes d’incitation.

– l’amélioration des infrastructures scolaires dans le réseau franco-arabe.

Afin de préserver la paix sociale,

l’intersyndicale appelle le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour satisfaire ces revendications et éviter l’escalade du conflit.

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