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L’atelier de formation portant sur l’intelligence artificielle (IA) et qui était destiné aux journalistes guinéens, s’est achevé le mercredi 7 mai 2025 à Conakry par une conférence-débat. Organisée par l’Aguiduten (Association Guinéenne pour la Défense des Utilisateurs des Technologies Numériques ) en partenariat avec l’Association Guinéenne de la Presse Électronique (AGUIPEL) et animée par le cabinet Efficience Globale, cette séance de formation visait à outiller les professionnels des médias face aux enjeux techniques, éthiques et professionnels de l’IA.
« L’intelligence artificielle a profondément changé ma manière de travailler », confie Ansou Baïlo Baldé, journaliste participant. « Elle me fait gagner du temps, mais je reste très attentif à la vérification des données qu’elle fournit. La responsabilité éditoriale demeure la nôtre », a-t-il insisté, soulignant l’importance de conjuguer rapidité et rigueur.
Pour Abdoulaye Bah, président de l’Aguiditen, l’éthique doit rester au cœur de cette transition technologique : « il est impératif de définir une charte de bonnes pratiques pour encadrer l’usage de l’IA dans le journalisme », a-t-il déclaré, tout en saluant l’implication active des participants et en réaffirmant l’engagement de son organisation à accompagner durablement la profession.
Le secrétaire général du ministère des Postes et Télécommunications, Nouhan Traoré, a pour sa part mis en garde contre une adoption irréfléchie de ces outils : « l’IA est un outil aussi puissant que redoutable. Si nous ne l’apprivoisons pas, elle risque de nous dépasser », a-t-il averti, évoquant des risques potentiels allant des dérives médiatiques aux enjeux de sécurité.
De son côté, Amadou Touré, commissaire à la Haute Autorité de la Communication, a salué une initiative salutaire : « l’IA peut être un atout pour la rédaction, la vérification des faits ou encore la lutte contre la désinformation. Mais elle ne remplacera jamais le sens critique ni l’éthique professionnelle, piliers du journalisme de qualité », a-t-il affirmé.
Organisée en marge de la Journée mondiale de la liberté de la presse, cette formation marque une étape importante dans l’évolution des médias guinéens, désormais mieux préparés à intégrer l’intelligence artificielle de façon responsable et éclairée.