Grève du Barreau en Guinée : tout le calendrier de la CRIEF grippé

il y a 2 jours 75
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Le bras de fer entre le Barreau et les autorités continue de paralyser le fonctionnement de la justice en Guinée. Dans un climat tendu marqué par la grève persistante des avocats, la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) voit ses activités fortement ralenties.

Ce mardi soir, un avis officiel signé du président de la Chambre de Jugement, Yacouba Conté, a annoncé le renvoi de toutes les affaires inscrites au rôle de la chambre pour ce début du mois de juillet. Cette décision, qui s’accompagne de la prorogation des délibérés, a été motivée par le souci de garantir le respect des droits de la défense dans des dossiers sensibles, principalement liés à des crimes économiques et financiers.

Selon cet avis, les délibérés dans les affaires de Mamadou Saidou Baldé, poursuivi pour détournement de deniers publics, faux et usage de faux, enrichissement illicite, corruption et complicité, ainsi que celle de Aly Sylla et Mahily Diaby, inculpés pour blanchiment de capitaux et enrichissement illicite, ont été reportés au 28 juillet 2025.

Quant aux affaires initialement prévues pour l’audience du 7 juillet, elles ont été renvoyées au 30 juillet 2025. Il s’agit notamment de :

  • Oyé Guilavogui, poursuivi pour détournement, blanchiment de capitaux et enrichissement illicite ;
  • Ahmed Kairaba Keita, accusé de détournement de fonds publics, faux et usage de faux ;
  • Colonel Talla Diakité, mis en cause pour abus de confiance, trafic d’influence et abus d’autorité ;
  • Fatoumata Sow et Ibrahima Sory Camara, poursuivis pour détention illégale de produits pharmaceutiques et atteinte à la santé publique ;
  • Ibrahima Kalil Camara, inculpé pour enrichissement illicite ainsi que quatre autres dossiers.

Ces reports massifs traduisent un net ralentissement de l’appareil judiciaire, pris en otage par une crise persistante entre les avocats et les autorités. À travers cette mesure, le président de la Chambre de Jugement entend préserver les conditions d’un procès équitable, en dépit des perturbations causées par la grève du Barreau.

Reste à savoir si, d’ici les 28 et 30 juillet, un retour à la normale permettra la reprise effective des audiences, dans le respect des droits tant des accusés que des parties civiles.

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