Gouvernance locale : l’ANAFIC évalue l’impact du PAGL et trace les perspectives

il y a 5 heures 24
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La Direction générale de l’Agence nationale de financement des collectivités locales (ANAFIC) a organisé, du 29 au 30 janvier 2025 à Conakry, un atelier de capitalisation des acquis du Projet d’Appui à la Gouvernance Locale (PAGL). L’événement est placé sous le thème « Partager les bonnes pratiques de gouvernance », et vise à identifier les avancées du projet, analyser les défis rencontrés et formuler des recommandations pour renforcer la gouvernance locale en Guinée.

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Le PAGL, financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) via l’ANAFIC, a contribué à l’amélioration des mécanismes de gestion locale en soutenant l’opérationnalisation du Fonds national de développement local (FNDL). Son impact a permis à la Guinée de bénéficier d’un appui budgétaire de 20 millions de dollars américains de la Banque mondiale.

Lancé en mars 2019, le PAGL a été un véritable catalyseur de changement dans la gestion des ressources publiques locales en Guinée, indique le Directeur général de l’ANAFIC, Sékou Mawa Touré. Il précise que ce projet, financé par la Banque mondiale à hauteur de 40 millions de dollars, vise à renforcer la capacité des autorités locales à gérer les finances publiques de manière plus responsable et équitable, tout en favorisant la participation citoyenne et en consolidant la relation de confiance entre l’État et les citoyens.

« Au cœur de ce projet se trouvent plusieurs objectifs majeurs : améliorer les services locaux, renforcer la gestion des finances publiques et soutenir la décentralisation à travers des actions concrètes telles que le soutien à l’opérationnalisation du Fonds National de Développement Local (FNDL), le renforcement des capacités institutionnelles et la mise en place de mécanismes d’engagement citoyen, notamment le suivi et évaluation participatif, la budgétisation participative et le mécanisme de gestion des réclamations », a-t-il rappelé, avant d’ajouter que le projet a permis de former plus de 93 000 personnes, dont une proportion importante de femmes et de jeunes. Ces formations ont renforcé la transparence et favorisé une plus grande implication citoyenne à travers des mécanismes innovants comme :

  • La Budgétisation Participative (BP) ;
  • Le Suivi Évaluation Participatif (SEP) ;
  • Les Systèmes d’Alerte Précoce et de Réponse (SAPR) ;
  • Le Mécanisme de Gestion des Réclamations (MGR).

Ces initiatives ont non seulement amélioré la gestion des finances locales, mais ont également permis une meilleure coordination entre citoyens et autorités locales.

« Nous avons assisté à un véritable changement d’échelle dans la gestion des données et la transparence des investissements. Les outils mis en place ont permis une réponse efficace aux défis locaux, favorisant une gouvernance plus proactive et réactive », a souligné Sékou Mawa Touré.

Cependant, malgré ces avancées, certains défis persistent, notamment en ce qui concerne la mobilisation des ressources pour le FNDL et les contraintes techniques liées à l’implémentation de certains systèmes. Le Directeur général de l’ANAFIC a insisté sur l’importance de cet atelier pour capitaliser sur les acquis du PAGL et définir les priorités du PAGL 2, qui prendra en compte les enjeux climatiques et l’inclusion sociale.

Les représentants des collectivités locales et du gouvernement ont salué les impacts du PAGL sur le développement des communautés. Mamadou Aliou Chérif, président de la délégation spéciale de Télimélé, a exprimé la reconnaissance des collectivités locales en soulignant que les enseignements tirés du projet permettront d’améliorer leurs pratiques de gouvernance.

« Je tiens simplement à dire que nous comprenons pleinement l’importance de ce qui est fait pour nous, et nous en tirerons profit. Comme le dit l’adage, “lorsqu’on vous lave le dos, il faut aussi se laver le ventre”. Ce que nous apprenons ici, au nom de notre gouvernement, nous motive et doit nous inciter à toujours faire mieux. Cet apprentissage ne nous amène pas forcément à un changement de comportement, mais plutôt à une amélioration de nos pratiques, de nos méthodes et de notre façon de travailler. Je suis convaincu que si nous suivons cette voie, nous réussirons à la base. Ainsi, grâce à l’ANAFIC, un pas important a été franchi, et le gouvernement aura atteint ses objectifs en matière de développement des collectivités locales. »

De son côté, François Gono Condé, chef de cabinet du MATD, a mis en avant le rôle crucial du financement du projet par la Banque mondiale et l’engagement de l’État guinéen dans la mobilisation des ressources. Il a rappelé que la gouvernance locale est un pilier du développement national, permettant une meilleure prise en compte des besoins des citoyens tout en favorisant leur participation aux affaires publiques.

« L’atelier de capitalisation nous permettra d’assurer la pérennisation des réformes engagées et d’adapter nos stratégies pour un développement local plus efficace et inclusif », a-t-il affirmé.

L’atelier de Conakry marque une étape décisive dans l’évaluation des avancées du PAGL et la planification de sa seconde phase. L’objectif est d’amplifier les résultats obtenus en intégrant de nouvelles thématiques et en optimisant les outils déjà mis en place.

À travers une coopération renforcée entre l’État, les collectivités locales et les partenaires au développement, la Guinée ambitionne de faire de la gouvernance locale un levier central pour un développement durable et inclusif.

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