Culture : le FENAC 2025 délocalisé à Koundara pour révéler la richesse de la Guinée profonde

il y a 3 heures 14
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Le Festival National des Arts et de la Culture (FENAC) s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire. Lors de la cérémonie de lancement à Conakry, les autorités guinéennes ont dévoilé les ambitions de la 20e édition, qui se tiendra pour la première fois en région, à Koundara, du 5 au 7 décembre.

Cette délocalisation historique est perçue comme un geste politique fort visant à mettre en lumière le patrimoine des communautés locales minoritaires et à faire de la culture un levier de développement national.

La Culture, pilier de la renaissance nationale

​Le Ministre de la Culture et de l’Artisanat, M. Moussa Moïse Sylla, a ouvert son discours en rappelant la vision du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, qui fait de la culture « l’un des piliers majeurs » de la nation.

« Le FENAC n’est pas un simple festival, il est une célébration de l’âme guinéenne, un espace où battent ensemble le cœur de nos traditions et le souffle de notre modernité », a-t-il déclaré avec émotion.

​Le Ministre a insisté sur le rôle du FENAC comme « grande école du dialogue et de la transmission », où les traditions (griots, balafon, conteurs) croisent les expressions modernes (musique urbaine, numérique), créant ainsi un « creuset d’unité nationale ».

​Honneur aux gardiens de l’authenticité

​L’un des messages les plus forts de cette édition est la volonté de valoriser le patrimoine vivant et les pratiques culturelles communautaires, notamment celles des minorités locales. M. Moussa Moïse Sylla a rendu un vibrant hommage aux communautés Bassaris, Badjaranké, Koniagui et Foulakounda, les qualifiant de « vrais guinéens » qui ont « résisté à l’acculturation » et aux assauts historiques. L’exposition du patrimoine à Koundara, en marge du festival, sera dédiée à cette mise en lumière.

Une quinzaine de compétitions et un partenariat stratégique

​M. Mamadou Adama Bilia Bah, Directeur Général des Industries Culturelles et Créatives (ICC), a présenté le projet, insistant sur l’importance de la phase des compétitions artistiques interrégionales, appelées la « quinzaine ». Ces compétitions se déploieront autour de disciplines variées : Musique urbaine, danse patrimoniale, percussions, théâtre et conte.

​Le DG des ICC a également souligné un partenariat majeur avec Expertise France dans le cadre du projet Musée Virtuel.

​Numériser le patrimoine immatériel

​Le représentant de l’Ambassadeur de France a salué l’initiative et réaffirmé l’engagement d’Expertise France auprès du Ministère de la Culture. Au-delà de l’aide à la restauration et à la numérisation des œuvres du Musée National, Expertise France se concentrera sur la captation du patrimoine immatériel durant le FENAC.

​« Le cheminement des événements sera justement des moments importants pour pouvoir réaliser différentes captations de la culture guinéenne, une culture qui est plurielle, » a indiqué le représentant.

L’objectif est de nourrir la plateforme du Musée Virtuel avec des danses, des rythmes et des images captées auprès des communautés, permettant ainsi à la culture guinéenne de « voyager à travers le monde ».

​Un moteur de développement économique

​Au-delà de l’aspect artistique, le FENAC 2025 se positionne comme une vitrine des potentialités économiques. Le Ministre Moussa Moïse Sylla a insisté sur l’importance d’encourager la « monétisation responsable des contenus », la « création d’emplois créatifs » et l’« industrialisation durable des arts et de la culture ». La délocalisation à Koundara est ainsi vue comme une opportunité de dynamiser la région par l’investissement et les échanges culturels.

​Le FENAC 2025 à Koundara s’annonce donc comme un carrefour d’excellence, d’inclusion et d’ouverture, avec l’ambition d’écrire « une page durable de l’histoire culturelle de la Guinée ». Les organisateurs et les partenaires ont souhaité « un plein succès » à l’événement et « bonne chance à l’ensemble des participants ».

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