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Le Festival National des Arts et de la Culture (FENAC) s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire. Lors de la cérémonie de lancement à Conakry, les autorités guinéennes ont dévoilé les ambitions de la 20e édition, qui se tiendra pour la première fois en région, à Koundara, du 5 au 7 décembre.
Cette délocalisation historique est perçue comme un geste politique fort visant à mettre en lumière le patrimoine des communautés locales minoritaires et à faire de la culture un levier de développement national.
La Culture, pilier de la renaissance nationale
Le Ministre de la Culture et de l’Artisanat, M. Moussa Moïse Sylla, a ouvert son discours en rappelant la vision du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, qui fait de la culture « l’un des piliers majeurs » de la nation.
« Le FENAC n’est pas un simple festival, il est une célébration de l’âme guinéenne, un espace où battent ensemble le cœur de nos traditions et le souffle de notre modernité », a-t-il déclaré avec émotion.
Le Ministre a insisté sur le rôle du FENAC comme « grande école du dialogue et de la transmission », où les traditions (griots, balafon, conteurs) croisent les expressions modernes (musique urbaine, numérique), créant ainsi un « creuset d’unité nationale ».
Honneur aux gardiens de l’authenticité
L’un des messages les plus forts de cette édition est la volonté de valoriser le patrimoine vivant et les pratiques culturelles communautaires, notamment celles des minorités locales. M. Moussa Moïse Sylla a rendu un vibrant hommage aux communautés Bassaris, Badjaranké, Koniagui et Foulakounda, les qualifiant de « vrais guinéens » qui ont « résisté à l’acculturation » et aux assauts historiques. L’exposition du patrimoine à Koundara, en marge du festival, sera dédiée à cette mise en lumière.
Une quinzaine de compétitions et un partenariat stratégique
M. Mamadou Adama Bilia Bah, Directeur Général des Industries Culturelles et Créatives (ICC), a présenté le projet, insistant sur l’importance de la phase des compétitions artistiques interrégionales, appelées la « quinzaine ». Ces compétitions se déploieront autour de disciplines variées : Musique urbaine, danse patrimoniale, percussions, théâtre et conte.
Le DG des ICC a également souligné un partenariat majeur avec Expertise France dans le cadre du projet Musée Virtuel.
Numériser le patrimoine immatériel
Le représentant de l’Ambassadeur de France a salué l’initiative et réaffirmé l’engagement d’Expertise France auprès du Ministère de la Culture. Au-delà de l’aide à la restauration et à la numérisation des œuvres du Musée National, Expertise France se concentrera sur la captation du patrimoine immatériel durant le FENAC.
« Le cheminement des événements sera justement des moments importants pour pouvoir réaliser différentes captations de la culture guinéenne, une culture qui est plurielle, » a indiqué le représentant.
L’objectif est de nourrir la plateforme du Musée Virtuel avec des danses, des rythmes et des images captées auprès des communautés, permettant ainsi à la culture guinéenne de « voyager à travers le monde ».
Un moteur de développement économique
Au-delà de l’aspect artistique, le FENAC 2025 se positionne comme une vitrine des potentialités économiques. Le Ministre Moussa Moïse Sylla a insisté sur l’importance d’encourager la « monétisation responsable des contenus », la « création d’emplois créatifs » et l’« industrialisation durable des arts et de la culture ». La délocalisation à Koundara est ainsi vue comme une opportunité de dynamiser la région par l’investissement et les échanges culturels.
Le FENAC 2025 à Koundara s’annonce donc comme un carrefour d’excellence, d’inclusion et d’ouverture, avec l’ambition d’écrire « une page durable de l’histoire culturelle de la Guinée ». Les organisateurs et les partenaires ont souhaité « un plein succès » à l’événement et « bonne chance à l’ensemble des participants ».
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il y a 3 heures
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