Gabon: Ali Bongo est «libre de ses mouvements» et peut quitter le pays, annonce le général Oligui

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La résidence surveillée d’Ali Bongo Ondimba, président du Gabon renversé le 30 août par un coup d’État, est donc terminée. C’est ce qu’a annoncé le 6 septembre le porte-parole du Comité pour la transition et de restauration des institutions (CTRI), organe qui a pris le pouvoir dans le pays. Une semaine après le putsch, l’ancien chef d’État est « libre de ses mouvements» et « peut se rendre à l’étranger pour ses contrôles médicaux ».

Le président déchu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, est « libre de ses mouvements » et « peut se rendre, s’il le souhaite, à l’étranger », a annoncé à l’antenne de la télévision d’État le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi en lisant un communiqué. Pour le moment, selon ce communiqué signé par le général Oligui Nguema, qui dirige désormais la transition, il n’est pas formellement question d’un « exil ».

Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans, était en résidence surveillée depuis le coup d’État militaire du 30 août, mené sans effusion de sang moins d’une heure après que son camp eut proclamé sa réélection dans un scrutin qualifié de frauduleux par les putschistes.

« Compte tenu de son état de santé, l’ancien président de la République Ali Bongo Ondimba est libre de ses mouvements. Il peut, s’il le souhaite, se rendre à l’étranger afin d’y effectuer ses contrôles médicaux », explique le communiqué.

Ali Bongo a subi un grave AVC en octobre 2018 qui l’a laissé diminué physiquement, la jambe et le bras droits notamment se mouvant avec difficultés. Il a été absent du Gabon pendant quasiment un an. L’opposition dénonçait alors un président incapable de gouverner. Un argument repris par le général Oligui Nguema quelques heures après le coup. Il expliquait alors au journal Le Monde qu’au Gabon, « il y a une grogne et, au-delà de cette grogne, il y a la maladie du chef de l’État. Tout le monde en parle, mais personne ne prend ses responsabilités ».

La possibilité d’un départ du président renversé a été très vite évoquée

Le président en résidence surveillée depuis le 30 août a reçu mercredi la visite du président centrafricain Faustin Archange Touadéra, désigné facilitateur par la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).

La possibilité d’un départ du président renversé a en fait été très vite évoquée dans les échanges entre le chef de la transition et ses interlocuteurs étrangers, rapporte notre envoyé spécial à Libreville, François Mazet. C’était un des points de discussion avec les pays de l’Afrique centrale.

Ali Bongo Ondimba a reçu une autre visite hier : celle du chef du bureau de l’ONU en Afrique centrale. Des images de cette entrevue ont été diffusées sur les chaines d’État gabonaises. On y voit Ali Bongo marcher avec difficulté, mais sans canne, et s’entretenir avec Abdou Abarry. Le représentant des Nations Unies dit l’avoir trouvé « en bonne santé ». Selon lui, l’ancien président a partagé son vœu de voir « la paix, la stabilité et la cohésion sociale » préservées au Gabon.

Reste à savoir quand Ali Bongo pourrait quitter le pays, et pour quelle destination. Le Maroc revient dans toutes les conversations du fait des relations très anciennes qu’il entretient avec le roi Mohammed VI, qu’il appelle son « frère ». Ali Bongo possède d’ailleurs une résidence à Marrakech.

Libreopinionguinee avec RFI

 

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