Fête du travail : au chômage depuis six (6) mois, des journalistes de FIM FM tirent à boulets rouges sur le CNRD

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Les travailleurs et travailleuses de Guinée célèbrent ce mercredi 1er mai, la journée internationale du travail.

Cette fête intervient cette année 2024, dans un contexte particulier, où plusieurs médias ont été contraints de mettre des employés à la porte à cause des restrictions imposées par le CNRD. À date, plus de 500 personnes ont perdu leurs emplois.

Responsable au groupe Fréquence Infos Médias, Mamadou Oury Diallo dénonce l’attitude du CNRD vis-à-vis des médias.

« Partout dans le monde aujourd’hui, les gens font le rapport, tire les leçons de ce qui a pu être fait en termes de positif. Création d’emploi ou pas, on ne néglige aucun terrain, aucun aspect. Mais ici, on ferme les yeux expressément, de façon hypocrite et on veut cacher une réalité qui s’impose pourtant d’elle-même. Au-delà de ces emplois perdus dans les médias, que dire des autres entreprises qu’on n’a pas pu sauver, qui sont en chute, qu’on n’a pas pu maintenir et par ricochet, des emplois qu’on a dû perdre. Quand les gouvernants ne font pas courageusement face à la réalité du pays, ça devient un drame, mais le drame ce n’est même pas les emplois que nous perdons. Le drame, ce sont ceux qui doivent être sensibles à cette situation sociale là, qui ferment les yeux », a-t-il dénoncé.

Reporter à FIM FM, Amadou Oury Diallo évoque le contexte particulier dans lequel cette célébration se fait cette année.

« On célèbre cette fête dans un contexte particulier, surtout les hommes de médias. Puisque contrairement à l’année dernière, nous sommes dans un média désert, les employés ne sont pas là, donc nous, nous passons toute la journée autour du brada, vu qu’il n’y a pas de travail. Donc pour moi, ce n’est pas une fête, c’est plutôt une célébration de malheur. Depuis plus de six mois, le médias est fermé, les employés sont à la maison sans emploi, sans salaires, c’est vraiment une véritable traversée du désert pour nous les hommes de médias, et c’est l’occasion d’interpeller Mamady Doumbouya, pour lui dire que ça c’est un signal fort, si ailleurs on célèbre plutôt les actions du gouvernement allant dans le sens de la création de l’emploi, chez nous, le CNRD a contribué à détruire des emplois », a t-il indiqué.

Également au chômage, Amadou Diallo, cet autre passionné du micro parle de son désespoir.

« Vous savez que depuis six mois, nous sommes sans salaire, alors qui parle de fête parle d’abord de travail et si vous êtes forcés à ne pas exercer votre métier, je ne pense pas que vous êtes travailleurs. Aujourd’hui, je suis un chômeur, puisque tout simplement Doumbouya en a décidé ainsi, c’est dommage pour le pays, ce n’est pas seulement FIM Fm, c’est un peu partout les gens sont brimés. Pour moi, aujourd’hui on ne peu parler de fête en Guinée, mais on parle de déshonneur, de manque de dignité, voyez le pays aujourd’hui c’est dommage les gens sont à la maison, chacun est dans son chacun et c’est dommage pour une junte qui est venu dans un esprit de refondation », a-t-il laissé entendre.

Hadjiratou Bah

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