Fin tragique d’un policier à Sonfonia : « le jeune l’a poignardé avant d’écraser sa tête avec un gros caillou »

Le drame s’est produit hier jeudi 21 mars, aux environs de 19 heures à Sonfonia Gare, secteur Sangaréya. Il s’agit du commissaire Sayon Kalé, commandant de grade, marié et père de 4 enfants qui aurait été poignardé par Daouda Camara, le fils de son concessionnaire, qui est aussi le troisième imam de la localité.

Informée, notre rédaction s’est rendue sur les lieux ce vendredi 22 mars.Sur place, nous avons trouvé des jeunes remontés, en train de saccager le domicile parental du bourreau, portes et fenêtres arrachées, les murs cassés, les tôles enlevées. Les forces de sécurité, quant à elles,  étaient là pour sécuriser la famille du défunt qui cherchaient à évacuer leurs effets de la maison et sensibiliser les jeunes.Pour le moment aucune explication sur la cause réelle de ce meurtre n’est connue. Cependant, approché, Mata Mamoudou Kalé enseignant chercheur frère de la victime, dans ses explications a fait savoir que le présumé assassin de son frère lui aurait tendu un piège au couloir qui menait à la maison. Il l’a d’abord poignardé avant d’écraser sa tête à l’aide d’un gros caillou.  » C’est au moment de la rupture que la nouvelle nous est parvenue. J’ai été appelé par son épouse qui m’a fait savoir que mon frère a été poignardé par un de ses voisins. Notamment le fils du concessionnaire. J’ai demandé les circonstances, on m’a fait savoir que c’est après le retour au travail de mon frère que son bourreau lui aurait tendu le piège. Au couloir qui mène à  la maison c’est là que le jeune l’a attendu pour le poignarder. N’ayant pas pu tenir le coup il est tombé. Son bourreau ne s’est pas limité là, il a pris une grosse pierre pour écraser son crâne.

Pratiquement on ne connaît pas d’antécédents entre eux puisque le mois d’août passé j’étais dans le cadre d’une formation, mon frère m’a présenté le voisin là. J’ai même partagé un plat qui m’a été servi par la femme de mon frère.

Il n’a aucune maladie mentale. Seulement qu’il est sous l’effet des excitants. Je peux vous dire que c’est un assassinat puisque c’est prémédité », a expliqué le frère de la victime

Parlant de la casse des maisons, Mata Mamoudou Kalé, dit que ce n’est pas de sa responsabilité : « puisque je viens de rentrer de Faranah dans l’optique de sauver la femme et ses quatre enfants c’est là que j’ai trouvé que les jeunes du quartier ont vandalisé la concession du père du jeune assassin ».

Au moment où nous quittions les lieux, les forces de sécurité étaient toujours sur place. Les jeunes, quant à eux, avaient cessé de casser les lieux. Quelques membres proches de la famille étaient là encore, la veuve et les enfants n’étaient plus là. Et le corps du défunt se trouverait à la morgue de l’hôpital Ignace Deen. Le  bourreau serait entre les mains des autorités.