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L’activiste de la société civile Alseny Farinta Camara note des contradictions dans les prises de position du Premier ministre Bah Oury.
Après sa nomination à la tête du gouvernement au mois de février dernier, ce responsable du FNDC croyait à la capacité de M. Oury de résoudre la crise politique que le pays traverse. Quatre mois après, Alseny Farinta Camara se dit surpris de constater que c’est le même Premier ministre qui est en train de défendre la confiscation du pouvoir par les militaires.
“Nous avons écouté le discours programme du Premier ministre, Amadou Oury Bah avec beaucoup de pincement au cœur par rapport à de nombreuses contradictions en lien avec ses prises de positions. A sa nomination au mois de février, j’espérais qu’en tant qu’homme politique, il agirait pour favoriser le retour à l’ordre constitutionnel. Malheureusement, il est en train de marchander le glissement du calendrier de la transition en cours. Nous trouvons cette stratégie inacceptable. Nous nous opposerons à tout report ou glissement du calendrier de la transition, non seulement parce que rien ne le justifie, mais aussi parce que toutes les manœuvres du pouvoir actuel montrent qu’il s’agit d’un simulacre orchestré pour ne pas respecter les points de l’accord conformément au chronogramme établi avec la CEDEAO”.
Dans son discours politique générale du gouvernement prononcé devant le CNT le 27 mai dernier, le Premier ministre a annoncé la mise à jour du chronogramme de la transition, dans un processus qui implique la participation de tous les acteurs concernés.
Pour Alseny Farinta Camara, le FNDC reste ouvert au dialogue à condition que celui-ci vise à respecter le délai des 24 mois pour la transition guinéenne signé entre la Guinée et la CEDEAO.
“Nous sommes favorables à la mise en place d’un cadre de dialogue pour le retour à l’ordre constitutionnel en décembre 2024, sous la présidence de la communauté internationale regroupant le CNRD, le gouvernement, le CNT, les partis politiques et les représentants de la société civile en présence des ambassadeurs du G5. Nous restons derrière l’accord dit dynamique entre le gouvernement guinéen et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Car, toutes initiatives gouvernementales et du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) qui ne nous amènent pas vers le rétablissement à l’ordre constitutionnel est inadmissible, inconcevable et inacceptable. Si vous demandez au Premier ministre le niveau d’implémentation des conclusions des concertations précédentes, vous n’y trouverez que de la déception. Donc, nous sommes mobilisés pour mettre un terme à la transition à la fin du mois de décembre 2024 pour sortir de cette impasse. Nous n’accepterons aucun glissement de la transition. Il faut que cela soit clair à tous les niveaux”, a averti l’activiste.
Notre interlocuteur regrette le manque de volonté du gouvernement de sortir de cette transition dans un délai raisonnable. Ce manque de volonté se matérialise, selon lui, par le retard accusé dans la mise en œuvre des activités pour le retour à l’ordre constitutionnel.
“Il n’existe pas encore de projet de constitution, ni de code électoral qui garantit les candidatures indépendantes à tous les niveaux, ni d’organe de gestion des élections, ni d’opérateur technique, ni de fichier électoral, ni de budget réaliste des élections. Les Guinéens souffrent énormément sous le régime du président Mamadi Doumbouya. Nous devons sortir de cette impasse qui n’a que trop durée”, estime M. Camara.
L’article Farinta Camara : “Nous sommes mobilisés pour mettre un terme à cette transition…” est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.