Évaluation des partis: Makanéra critique ses pairs, défend le MATD et la candidature indépendante

En conférence de presse ce samedi 2 novembre 2024, l’ancien ministre Alhousény Makanéra Kaké a réagi au rapport final de l’évaluation des partis politiques publié cette semaine par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation.

Il a salué un travail qui, selon lui, vise à préserver l’intérêt du pays. S’exprimant au nom de l’ONG EPT, Makanéra Kaké n’a pas caché sa déception vis-à-vis des réactions de ses pairs politiques qui ont, par contre, dénoncé la démarche dudit ministère.

« (…) Les partis politiques aspirent à diriger un jour le pays. L’administration exige la transparence. Quand il s’agit des relations financières qu’un parti peut avoir avec des entités étrangères, qu’elles soient publiques ou privées, il est interdit de recevoir de l’argent de personnes étrangères. Cela vise à éviter que, lorsque ce parti arrive au pouvoir, les intérêts des Guinéens soient sacrifiés au profit de ceux qui l’ont financé avant son accession au pouvoir. C’est la sagesse qui est derrière cette disposition légale », a-t-il expliqué.

L’ex-ministre de l’Information se dit déçu par tous ces leaders politiques qui ont dénoncé le travail du ministère de l’Administration du Territoire.

« Dès que l’évaluation des partis politiques a commencé, j’ai entendu beaucoup de réactions. Ma première déception est venue de mes frères des partis politiques. Je le dis ici et je le répète… Je peux l’affirmer haut et fort, aucun des partis politiques guinéens, y compris le mien, ne respecte totalement la loi sur la charte des partis politiques. Aucun de nous », a-t-il martelé.

Makanéra « favorable » à la candidature indépendante

Alors que le débat sur la candidature indépendante divise le microcosme politiques, Makanéra se démarque en exprimant son adhésion à une telle initiative.

« Je suis tout à fait favorable à la candidature indépendante. Pourquoi ? Parce que dans un système représentatif, l’élément le plus important, ce sont les élections. Cela commence par le choix du candidat. Mais si on impose des restrictions sur qui les électeurs peuvent choisir, comment peut-on obtenir le résultat escompté ? Dans toutes les démocraties du monde, il y a toujours des candidatures indépendantes. Macron, par exemple, a été élu avec un simple mouvement. C’est en Guinée qu’on a une conception de la démocratie qu’il faut rectifier pour que celle-ci devienne un atout pour le développement et un facteur d’unité nationale », a-t-il justifié son choix pour une telle candidature.