Guinée : l’UFR exige une notification officielle pour la levée de sa suspension

il y a 5 heures 31
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L’Union des Forces Républicaines (UFR), a vu la levée de sa suspension confirmée par la Direction générale des élections.

Cette décision fait suite à l’organisation de son congrès national électif. Cependant, bien qu’ayant retrouvé le droit de mener des activités politiques, le parti dirigé par l’ancien premier ministre Sidya Touré reste sur sa position de boycotter toutes les actions de la junte militaire au pouvoir. L’UFR, qui estime ne plus se reconnaître dans les actions du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), exige une notification officielle du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) de la levée de sa suspension.

Dans un entretien, Mouctar Kalissa, responsable de la jeunesse de l’UFR, a exprimé sa frustration face à cette situation.

« C’est une véritable désolation. On a appris la levée de la sanction par des voies non officielles. L’UFR est une institution et lors de notre suspension, nous avions reçu un courrier du MATD nous informant que le parti était suspendu d’exercer toute activité sur le territoire national. Nous attendons donc, par respect pour les lois de la République, un courrier du même ministère attestant que la sanction est levée », a-t-il déclaré.

Pour M. Kalissa, l’absence de notification officielle est un manque de sérieux de la part des autorités. Il a également soulevé une incohérence flagrante : bien que la suspension du parti soit levée, le leader de l’UFR, Sidya Touré, se verrait refuser le renouvellement de ses documents administratifs, y compris son passeport.

« Ce deux poids deux mesures nous amène à nous interroger sur la réelle volonté des autorités. Tant que nous n’aurons pas reçu de notification officielle, nous considèrerons que la suspension est toujours en vigueur », a-t-il affirmé.

Boycott du référendum : l’UFR campe sur ses positions

Même si le MATD venait à notifier la levée de la suspension, les dirigeants de l’UFR ont déjà assuré qu’ils ne participeront pas au projet de référendum constitutionnel en cours. Mouctar Kalissa a expliqué ce choix en soulignant que son parti n’a pas été associé au processus en amont.

« Le processus électoral doit impliquer les partis politiques. Or, ce recensement a été confié à des jeunes sans aucune coordination avec les formations politiques. L’UFR ne descendra pas sur le terrain pour faire campagne. Ce processus n’est pas une cause commune et risque de créer des séquelles pour notre société », a-t-il précisé.

Le responsable de la jeunesse de l’UFR a conclu son intervention par un constat alarmant de la situation socio-politique et économique du pays.

« Quand un pays est bloqué économiquement, c’est que rien ne marche. Il faut que les responsables politiques fassent preuve de sincérité et d’amour pour la Guinée. S’il ne respecte pas ses engagements, ceux qui le poussent aujourd’hui ne l’aiment pas. Nous, nous lui disons la vérité, et cette vérité a fui de ce pays. Dans un pays où la vérité disparaît, c’est qu’une calamité naturelle est sur le point de s’abattre », a-t-il conclu.

Mosaiqueguinee.com

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