PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

Lancé le 16 octobre dernier à l’École nationale des arts et métiers (ENAM) de Coleah, le tout premier atelier régional pilote de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a pris fin ce mercredi 22 octobre 2025 à Conakry. Présidée par Mahmoud Condé, conseiller principal de la ministre Aminata Kaba, la rencontre s’est conclue sur un bilan jugé satisfaisant par les organisateurs et les participants.
Objectif : évaluer et harmoniser le système de formation
Cet atelier avait pour objectif d’évaluer le fonctionnement des établissements publics d’enseignement technique et professionnel, afin d’élaborer des plans d’action cohérents et alignés sur les standards internationaux.
« Cette rencontre vise principalement à faire le bilan des établissements d’enseignement technique et professionnel publics de Conakry », a expliqué Mahmoud Condé.
Selon lui, cette étape pilote ouvre la voie à des ateliers similaires dans les autres régions administratives du pays.
« Le bilan permettra de planifier les actions correctives nécessaires pour assurer la conformité de nos établissements aux exigences du programme Simandou 2040, tout en repositionnant la formation technique aux standards internationaux », a-t-il précisé.
Un cadre d’apprentissage et de renforcement des capacités
Au-delà de l’évaluation, l’atelier a aussi servi de cadre de formation et de partage d’expériences.
« C’est un atelier bilan, mais également une formation-action. Les participants apprennent tout en évaluant. On ne peut plus former au hasard ; désormais, la formation doit répondre aux normes internationales et aux exigences d’un capital humain d’excellence », a insisté M. Condé.
Les conclusions issues de cet atelier, a-t-il ajouté, seront consolidées avec celles des autres régions pour permettre à la ministre de définir les orientations stratégiques de l’année académique 2025-2026.
Des thématiques clés passées au crible
Durant les travaux, plusieurs volets essentiels ont été examinés : la gestion administrative et pédagogique, l’utilisation des outils d’enseignement, la gouvernance et le pilotage des écoles, la collaboration avec les collectivités locales, ainsi que l’insertion socio-professionnelle des jeunes diplômés.
« C’est tout un chapelet de domaines que nous avons analysés afin de corriger les incohérences constatées l’année dernière », a souligné le conseiller principal.
Vers une approche pédagogique modernisée
De son côté, Souleymane Mara, inspecteur régional de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, s’est félicité des résultats obtenus et a évoqué les prochaines étapes.
« Certains de nos programmes reposent encore sur la pédagogie par objectifs (PPO), mais nous travaillons à les transformer vers l’Approche par compétences (APC), qui place l’apprenant au cœur du processus d’apprentissage », a-t-il expliqué.
Les outils élaborés au cours de l’atelier serviront, selon lui, de référentiels pour la supervision et le suivi des établissements dès la rentrée 2025-2026.
Une expérience enrichissante pour les participants
Les participants se sont dits satisfaits de la qualité des échanges et des enseignements tirés.
« L’atelier nous a beaucoup appris. Il nous a permis de mieux cerner nos responsabilités et d’acquérir des outils concrets pour améliorer nos pratiques », a témoigné Aissata Boiro, secrétaire administrative et financière à l’École nationale des postes et télécommunications de Kipé.
Elle estime que les acquis de cette rencontre « impacteront positivement l’organisation et la qualité de la formation dans nos établissements ».