En appel, le journaliste Pendessa du SPPG condamné à trois mois de prison 

il y a 2 mois 58
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Avec une peine moins sévère en appel, le journaliste et syndicaliste Sekou Jamal Pendessa rentre chez lui dès cet après-midi. Trois mois d’emprisonnement dont un mois et six jours ferme. C’est la décision de la cour d’appel de Conakry contre le journaliste. En première instance, le tribunal de Dixinn l’avait condamné à six mois d’emprisonnement dont trois assortis de sursis pour « participation délictueuse à une réunion sur les lieux publics, participation délictueuse à un attroupement, complicité, atteinte et menace à l’ordre public ».

Les avocats de la défense et le parquet du tribunal de première instance de Dixinn avaient tous relevé appel contre la décision rendue en premier ressort. Pour les avocats, le juge Mory Bayo du TPI de Dixinn a statué des infractions différentes de celles qui figuraient sur l’ordonnance de renvoi. « Le tribunal de jugement a été saisi par ordonnance de renvoi et de requalification pour délit de provocation. Sekou Jamal a été renvoyé pour un seul délit qui a été débattu à l’audience. Nous avons fait une observation. L’ordonnance de renvoi à borner les limites de la procédure. On ne pouvait que juger les faits qui ont renvoyé notre client devant la chambre de jugement. Le juge a statué sur d’autres infractions qui ne figurent pas dans l’ordonnance de renvoi et qui n’ont jamais été l’objet de débat.

Il glisse dans la motivation en disant outrage au chef de l’État. Le juge dit que Pendessa n’a pas prouvé qu’il n’a pas adressé de courrier. Ce qui veut dire que le juge n’a pas pris son temps de lire le dossier. Il a juste pris une décision comme si on lui avait dicté. Ce n’est pas la forme d’un jugement. C’est tout sauf cela. Les faits que nous avons défendu à la barre n’ont pas été pris en compte. Et les motifs que le juge a avancé n’ont pas été discutés », a expliqué Me Faya Gabriel Kamano.

Dans leurs plaidoiries, ils ont demandé à la Cour d’infirmer la décision du tribunal et de renvoyer leur client des fins de poursuite pour délit non constitué.

Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a demandé d’infirmer la décision de la juridiction de premier degré et de condamner le prévenu à trois mois assortis de sursis.

« Je suis innocent », a lancé Pendessa pour sa propre défense. Ajoutant qu’il n’est qu’un produit du mouvement syndical guinéen… Avec la sanction de trois mois dont deux assortis de sursis, il rentre chez lui.  Mais devra payer une amende de 500 mille francs guinéens.

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