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Comme très souvent depuis sa première comparution devant la chambre de jugement le 20 mars 2023, l’ancien ministre de la Défense Mohamed Diané n’a pas duré ce mercredi 28 février 2024 devant le juge de la CRIEF avant de retourner en prison. Son comparution a de nouveau tourné court. La faute à l’absence de son avocat, le Sénégalais Ciré Clédor Ly, à l’audience.
Sur cette absence de son avocat à l’audience, le prévenu tient pour responsable le parquet. « Il (le représentant du ministère public) avait pris l’engagement de contacter le cabinet de Me Traoré (Samory) pour que celui-ci informe mon avocat. Jusque-là où je vous parle je ne suis pas entré en contact avec mon avocat, il n’a pas contacté ma famille. Je ne sais même pas s’il est informé de la tenue de l’audience…», a répliqué l’ancien ministre d’Alpha Condé aux excuses du représentant du ministère public qui a indiqué que les magistrats de la CRIEF étaient en formation à Coyah.
Comme pour exprimer son ras-le-bol, Mohamed Diané, en prison depuis avril 2022, a demandé que toutes les informations le concernant dans cette affaire soient connues. Lui qui croit être détenu injustement. « Concernant le chef d’accusation de deniers publics, cela fait 22 mois que je suis détenu illégalement, mais je ne connais même pas le montant que j’aurais détourné », a fustigé l’ancien tout puissant ministre d’Alpha Condé. Il s’est également insurgé contre l’absence des intendants de l’armée dans ce procès. « Ce sont eux les vrais gestionnaires de l’armée, mais ni la direction centrale des Investigations judiciaires, ni le parquet spécial ( de la CRIEF) n’ont eu le courage de les citer ici… », a-t-il dénoncé.
L’affaire a finalement été renvoyée au 13 mars prochain pour permettre à l’avocat du prévenu d’être présent à l’audience.