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Le rapport provisoire de l’évaluation des partis politiques a été rendu public ce jeudi 18 juillet 2024.
Au total, les missions d’évaluation ont sillonné 122 sièges nationaux de partis politiques. Ces missions ont aussi visité les représentations régionales et préfectorales des partis politiques.
Cependant, trois (3) partis n’ont pu être évalués, puisque ne respectant pas les critères, selon les cadres de l’administration du territoire et de la décentralisation.
Des révélations surprenantes ont d’ailleurs été faites par la directrice nationale des affaires politiques et de l’administration électorale.
« L’autre critère d’évaluation était le siège. Il fallait savoir si c’est un siège intégré ou autres. Mais on retrouve trois catégories : il y en a qui ont pris un annexe pour en faire le bureau ; d’autres ont le siège national dans leurs salons ; il y en a aussi qui ont le siège national dans un restaurant où nous avons été reçus, ainsi de suite. Tour cela a été analysé (…). L’autre aspect a été les agréments. Par exemple, si votre agrément, vous avez dit que vous vous appelez parti X, mais en réalité, vous avez changé de nom. Vous dites que ça a été fait sur la base d’un congrès, mais sauf que votre congrès est constitué de l’ensemble des membres du comité de base, des fédérations, des sections, du bureau politique national, des bureaux régionaux, du comité central, etc. Mais quand vous regardez votre procès-verbal de congrès, on ne voit aucune liste jointe au PV pour prouver que tous ces gens ont pris part au congrès. Quand on introduit cela dans le système, il va considérer que vous n’avez pas fait de congrès. (…). Nous avons aussi demandé les relevés bancaires 2021, 2022 et 2023. Il y en a qui ont bien fourni, mais d’autres ne les ont pas bien fournis. Il y a aussi des partis politiques qui n’avaient pas de comptes bancaires, d’autres ont des comptes qui sont récents, c’est-à-dire que ça a été créé récemment. On ne sait pas donc pour ces partis, comment ils reçoivent des cotisations alors qu’ils disent dans leurs statuts que les membres cotisent mensuellement. Il faut, par contre, dire aussi qu’il y a des partis qui ont deux comptes, trois comptes avec de l’argent ou parfois rien », a expliqué Mme Camara Djenabou Touré, Directrice nationale des affaires politiques et de l’administration électorale.
Avant d’écouter les réclamations des représentants de partis politiques, les techniciens du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation ont émis quelques propositions de résolution de ces problèmes.
Parmi celles-ci, figure un moratoire de 90 jours aux partis non en règle, afin de se conformer aux règles.
« On a deux propositions qui seront soumises à débat. Les partis politiques qui ne sont pas en règle vont avoir 90 jours pour se mettre en règle. S’ils ne parviennent pas pendant ces 90 jours, c’est la suspension du parti et, au-delà d’un délai qui sera accordé, c’est la dissolution du parti qui va suivre parce qu’on va considérer que ce parti n’est pas en mesure de se mettre règle », a énuméré Mme Djenabou Camara
MohamedNana Bangoura