Des Guinéens en attente d’expulsion des États-Unis : Voici la position du Porte-parole du Gouvernement, Ousmane Gaoual 

Le ministre des Transports, et Porte-parole du Gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a organisé, ce mercredi 29 janvier, un dîner de presse à Conakry. Le thème a porté sur la présentation des vœux du nouvel an suivie des échanges autour de l’actualité nationale et internationale. 

Interrogé sur la situation des citoyens guinéens  en attente d’expulsion aux États-Unis, le ministre Ousmane Gaoual Diallo a dit ceci :

« Je pense qu’il ne faut pas s’alarmer, le monde entier est touché. Moi, j’ai même vu les expulsions de tous les pays membres de l’Union Européenne. Il y en a 400 et quelques Français, il y a 1 800 et quelques Guinéens, il y a des Belges, il y a des Japonais, le monde entier est touché. Nous, à travers le ministère des Affaires Etrangères, on prend les dispositions, si on devait nous ramener nos concitoyens, on ferait en sorte qu’ils viennent en respectant leur dignité et qu’ils viennent très bien, on va les accueillir dans notre pays », a-t-il expliqué.

Et de poursuivre : « je ne pense pas qu’on ait des moyens de dire qu’un pays ne va pas expulser un citoyen qui n’est pas son citoyen. Je ne pense pas juridiquement qu’on a des moyens, mais si on était questionné sur le sujet, parce qu’il faut voir aussi la nature, quand on écoute ce qui est dit dans les médias américains, on dit que ce sont des gens qui sont souvent impliqués dans des délits ou des crimes, en tout cas des infractions.

Si tel est le cas, quel est le moyen juridique que nous avons de dire qu’on ne ramène pas nos compatriotes et qu’il faut les maintenir dans une situation d’inégalité dans ce pays-là. Je ne pense pas qu’on ait des moyens, nous ramenons déjà des concitoyens depuis certains pays africains, qui sont des pays frères à nous, mais on ne peut pas empêcher ça. Ce qu’on peut, c’est de créer des conditions d’accueil, et si on a la possibilité d’aller les chercher pour les ramener.

Mais là, 1 800 personnes, c’est beaucoup d’avions, c’est beaucoup de vols, et je pense que si le gouvernement américain a affrété un vol pour venir, nous, nous serions très heureux d’accueillir nos concitoyens et de faire en sorte que cela se passe très bien et qu’ils ne perdent pas les droits, parce que dans certains pays, ils perdent même le droit de ramener leurs affaires ».

Dans la même logique, le ministre Ousmane Gaoual Diallo a déclaré qu’ils vont veiller à ce que tout cela se fasse dans le respect de la dignité humaine, autant que possible.

« Mais nous ne pouvons que leur souhaiter un bon retour au pays et créer les conditions d’accueil les meilleures, tant que cela ne soit des sources de tensions entre nous et les États-Unis, parce que le monde entier reçoit ses citoyens, ils ramènent de partout », a-t-il conclu.