Depuis Washington, DC le Président du FPDG se prononce sur les sujets de l’heure en Guinée (Interview)

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Depuis Washington où il réside depuis plus de 20 ans, le président du parti FPDG a passé en revue dans un entretien les sujets brulants de l’actualité en Guinée. Pascal Cey Gamy puisqu’il s’agit de lui, s’est exprimé sur la situation sociale et politique dans son pays. De l’arrestation des activistes Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah à la présentation de l’avant-projet de nouvelle constitution, en passant par le délai de la transition, le leader Gamy ne mâche pas ses mots.

Entretien !

Mosaïqueguinee.com: Bonjour Monsieur le président du FPDG. Quelle lecture faites vous de la situation sociale et politique en Guinée ?

Pascal Cey Gamy : Bonjour Mosaïqueguinee.com. Merci pour le travail merveilleux que vous faites tous les jours. En ce qui concerne votre question sur la situation sociale et politique, je voudrais dire que notre pays traverse de moments très difficiles dus au bras de fer entre les militaires et certains acteurs politiques et quelques membres de la société civile. Ces problèmes peuvent se résoudre dans un dialogue sincère. Je me souviens que les nouvelles autorités avaient engagé un dialogue mais malheureusement il n’y avait pas de suite favorable. Ce que je proposerais aux militaires, c’est de donner une date fixe puisque nous savons tous que techniquement le 31 décembre 2024 ne sera pas tenable à cause de beaucoup de facteurs. Également, que les nouvelles autorités aient le courage de dévoiler leurs intentions de candidature pour l’élection présidentielle à venir. Avant tout, ce sont des Guinéens et qui ont le droit d’être candidat aux élections tant qu’ils remplissent les critères d’éligibilité. Pour le reste, je pense bien que le peuple décidera à travers un référendum.

Comment réagissez-vous à l’enlèvement de Fonike menguè et Billo Bah ?

C’est vraiment déplorable. Je demande aux familles des deux activistes d’être serein et de garder espoir. Il faut solliciter l’aide de l’Etat pour mener des enquêtes pour qu’ils soient retrouver le plus vite que possible.

Que vous inspire la fermeture de trois grands groupes de presse par la junte militaire guinéenne ?

C’est une décision prise par le gouvernement actuel. Je ne connais pas les vrais motifs. Donc je ne peux pas trop me prononcer là-dessus.

La fin de la transition n’est pas pour 2024, quel délai serait raisonnable à votre avis ?

Oui, nous savons que la transition ne prendra pas fin le 31 décembre 2024. Déjà, l’avant-projet de nouvelle constitution a été présenté, ce qui veut dire que la transition peut aller jusqu’en octobre 2025 et on pourra organiser les élections en décembre 2025. Ça permettra au gouvernement de regler tout ce qui pose comme problème et ce sera aussi une occasion pour tous les acteurs politiques de bien se préparer.

Vous évoquez l’avant-projet de nouvelle constitution, quelle analyse faites-vous de cette première mouture ?

Cet avant-projet de nouvelle constitution n’est pas mal. Moi, je sais qu’à 35 ans, on peut être à la hauteur pour diriger un Etat. Le seul petit problème que je vois comme intangibilités, ce sont des histoires de parrainage d’un candidat indépendant, et la limite d’âge à 80 ans. À mon avis, il faut exclure le parrainage et réduire la limite d’âge à 75 ans dans la nouvelle constitution. En toute sincérité, on ne peut pas diriger un Etat à un âge avancé, toutes les décisions sont souvent téléguidées. On a un exemple palpable ici aux USA, l’actuel président, vous avez vu son comportement ? C’est ce qu’on doit éviter, un candidat trop vieux. Aussi, je souhaiterais qu’on inclut dans  la nouvelle constitution l’un des critères d’éligibilité comme ceci: Pour être candidat, il faut avoir un niveau d’étude supérieur (avoir au moins une maîtrise, avoir une expérience professionnelle de 7 ans de travail (privée comme publique). Sinon, on risque d’avoir un jour à la tête de l’Etat un Commerçant ou un narcotrafiquant qui n’a jamais étudié.

Quelle piste de solution proposez-vous pour sortir de cette transition ?

La seule piste de solution, c’est l’organisation de l’élection présidentielle inclusive et transparente où tout le monde pourra présenter son candidat y compris même celui du CNRD s’il le désire.

Je vous remercie Pascal Cey Gamy depuis Washington,DC

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