PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Cher(e)s compatriotes
Cher(e)s ami(e)s de la Guinée,
Mesdames et messieurs,
La Guinée à l’instar de la communauté internationale, célèbre le 22 mai de chaque année, la Journée Internationale de la Diversité Biologique. La diversité du vivant ou des formes de vie, constituée progressivement au cours des âges, est l’une des caractéristiques phares de la terre, notre habitat.
En effet, la richesse et la diversité des écosystèmes génèrent des flux de biens et de services qui sont essentiels pour satisfaire les besoins de la population mondiale en nourriture, en eau, en énergie et en matière de santé et de moyens de subsistance stables, de régulation du climat. En Guinée, plus de 85% de la population dépendent directement de ces services dans les zones rurales, tandis que la population urbaine et périurbaine améliore ses revenus et assure une partie de ses besoins en énergie, en médicaments et autres éléments essentiels grâce aux ressources tirées des écosystèmes.
Mes chers compatriotes,
En dépit de tous ces services fournis, le constat est sans appel malgré l’entrée en vigueur en 1993 de la Convention sur la diversité biologique (CBD), ratifiée à ce jour par 196 États Parties dont la Guinée le 29/12/1993. La perte de la diversité biologique dans le monde s’est poursuivie principalement à travers la destruction des habitats, la surexploitation, la pollution et l’introduction néfaste de plantes et d’espèces animales invasives. Les efforts déployés depuis près de trois décennies, n’ont pu inverser la tendance à l’érosion des ressources biologiques, bien qu’un infléchissement important soit perceptible. Le besoin de consolider les acquis, à travers un cadre international solide, a émergé en vue de faire face aux causes directes et sous-jacentes de la destruction de la biodiversité.
Pour contrer l’érosion de la biodiversité, la communauté internationale a
adopté à l’issue de la 15ème Conférence des Nations Unies sur la biodiversité, tenue à Montréal au Canada en décembre 2022, le nouveau Cadre Mondial de la Biodiversité appelé « Cadre de Kunming – Montréal pour la biodiversité » dont l’objectif est d’enrayer et d’inverser le déclin de la biodiversité, afin de contribuer à la “vision 2050 de vivre en harmonie avec la nature”.
La célébration de l’édition 2024 de la Journée Internationale de la Biodiversité s’inscrit dans cette volonté politique renouvelée de stimuler l’ambition, comme en témoigne le thème de cette année intitulé : “Faites Partie du Plan“.
Ce thème s’appuie sur les résultats de la COP 15 et invite les Parties à la Convention et toutes les parties prenantes, dès à présent, à lancer leurs actions de mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, pour la restauration des écosystèmes dégradés, l’augmentation de la couverture nationale du territoire en aires protégées terrestres et marines, la conservation et l’utilisation durable des ressources biologiques, la création d’emplois verts.
Chers Compatriotes,
L’une des principales cibles du nouveau Cadre mondial est l’engagement de conserver et de gérer 30% des terres et des mers d’ici 2030 à l’échelle mondiale. Notre pays a souscrit à cet engagement qui reconnait également les droits et le rôle des peuples autochtones qui représentent un maillon essentiel dans la préservation des ressources et invite les hommes et les femmes, les autorités nationales , les communautés locales, la société civile, le secteur privé, à s’approprier du cadre mondial et à le mettre en œuvre.
Cher(e)s amis de la Guinée,
Mesdames et messieurs,
A travers le Cadre mondial pour la biodiversité, le monde a fait un grand pas en avant pour inverser la perte de la biodiversité. Pour faciliter l’atteinte des objectifs convenus à Montréal, chaque Etat est désormais invité à élaborer un plan d’action national en faveur de la biodiversité. Ces plans sont attendus d’ici la COP16, qui se tiendra à Cali en Colombie en 2024. Ils feront l’objet d’un examen approfondi, conçu comme un mécanisme visant à encourager des actions nationales de plus en plus fortes, comme celui de l’Accord de Paris.
Notre pays, à travers mon Ministère, est résolument engagé à jouer sa partition dans ce processus mondial. En effet, après la phase de renforcement des capacités des acteurs nationaux, nous lanceront très prochainement le recrutement du Coordonnateur national de ce processus et des consultants qui seront chargés de l’élaboration de son plan national.
Ce plan viendra ainsi renforcer et mieux structurer les actions déjà initiées pour la mise en œuvre effective de la stratégie nationale de conservation et la valorisation des ressources biologiques. Il s’agit entre autres de :
- L’intensification des initiatives de conservation à travers la consolidation du réseau d’aires protégées par le classement de certains espaces en parcs nationaux dont le Parc National de Penselly-Soya-Sabouya pour lequel un décret de création est en préparation ;
- L’accélération de la mise en place du mécanisme de financement durable du réseau des aires protégées de la Guinée à travers la création d’un fonds fiduciaire pour la conservation ;
- Le renforcement de la restauration dans les zones adjacentes des aires protégées et les corridors biologiques par les mises en défens et le reboisement (nous sommes dans la décennie de la restauration) ;
- La promotion des activités génératrices de revenus pour les communautés riveraines et des pratiques écologiques dans les zones de conservation afin de lutter contre la production non durable qui induit la perte de la biodiversité. Dans ce cadre, plusieurs projets d’adaptation et de résilience des communautés face aux effets du changement climatique sont en cours de réalisation ;
- La poursuite de la promotion des solutions basées sur la nature ; car la nature détient les réponses à bon nombre des défis les plus urgents du monde ;
- Le renforcement de la sensibilisation, l’information, la mobilisation des parties prenantes ;
- Le renforcement de la synergie d’actions entre les différents acteurs, y compris les partenaires techniques et financiers qui accompagnent notre pays.
Mesdames et messieurs,
Tous ensemble, nous pouvons réussir le pari d’inverser la tendance à l’érosion de la biodiversité. Chacun et chacune, à quelque niveau qu’il soit, est invité(e) individuellement ou collectivement à poser des actions en faveur de la préservation de la biodiversité dans nos habitudes quotidiennes. Cela est à notre portée.
Vive la Conservation de la Biodiversité !
Je vous remercie.