Dar-es-salam 2 : l’explosion de plusieurs obus fait des dégâts matériels

Dans la soirée d´hier mardi et ce mercredi 11 décembre 2024, plusieurs obus ont explosé à Dar-es-salam, un quartier relevant de la commune de Gbéssia.

Ces explosions ont eu lieu au dépotoir où des explosifs étaient enfouis dans les décharges. La première explosion a touché un foyer faisant des dégâts matériels.

Le président du conseil de quartier, Mohamed Cissé, a donné des indications sur la provenance de ces armes: « Hier vers 17 h, j’ai reçu l’information qu’il y a eu un projectile qui a quitté la décharge et qui est rentré dans la concession d’un septuagénaire. Je me suis rendu sur les lieux. J’ai appelé la gendarmerie, qui a fait le déplacement, pour faire le constat. Effectivement, c’est un obus de 85 millimètres et qui n’était pas définitivement désamorcé. Parce que nous ne sommes pas des spécialistes, nous sommes rentrés regarder avec la gendarmerie, ils ont appelé maintenant les démineurs du camp Samory. Ceux-ci sont venus et effectivement, ils ont dit à tout le monde de quitter les lieux parce que le projectile n’était pas tout à fait désamorcé. Donc, c’est vers 22 H moins qu’ils ont pu le déplacer pour l’amener au camp »

Pour la 2ème explosion, plusieurs obus n’ont pas été retrouvés jusque-là. « Je me suis rendu sur les lieux. Mais, on ne sait pas où les projectiles sont partis. Mais nous cherchons à savoir. On a mis les gens sur le terrain pour aller sillonner et voir s’il n’y a pas eu d’impact comme hier »

Il a surtout mis un accent sur la répétition de ces faits. « Les citoyens nous ont expliqué que cette situation se passe à tout moment. Ceux qui sont proches de là-bas (décharge NDLR), subissent ces très fortes explosions qui les effrayent tout le temps. Ils ne savent même pas d’où viennent ces projectiles. Donc, ça les effraye et ils ne dorment pas tranquillement », a-t-il soutenu.

Après cette détonation de frayeur, à Dar-es-salam 2, un appel a été lancé à l’armée et aux autorités compétentes. « La gendarmerie nous a rassurés qu’ils vont faire remonter l’information à la hiérarchie pour que cette situation puisse être résolue, pour ne pas qu’on ait des pertes en vies humaines. Parce qu’hier, si les enfants étaient là, on n’allait pas parler comme ça aujourd’hui. On allait tous être en deuil aujourd’hui. Donc c’est pour cette raison qu’on a exigé de la gendarmerie de faire un rapport pour remonter aux autorités supérieures, pour que les anciens obus ne soient plus enterrés à la décharge ici. Parce que ceux-ci-là travaillent avec le feu. Donc, une fois qu’il y a de la chaleur à un certain degré, il y aura explosion. Je revenais du palais du peuple pour le lancement de la Semaine nationale de la citoyenneté, et la gendarmerie m’a appelé, qu’ils ont été appelés par les citoyens leur disant qu’il y a eu une explosion encore ».

Le président du conseil de quartier de Dar-es-salam 2, Mohamed Naby Cissé, n’a pas manqué d’interpeller les autorités.

« Mais on ne peut pas chasser les habitants à cause des déchets. Donc, c’est le dépotoir qui doit quitter au lieu des habitants ; parce que le dépotoir est au centre de la capitale. Si vous êtes à Dar-es-salam, sur la colline, vous voyez tout Conakry. Donc on ne peut pas chasser les citoyens à cause de cette décharge. Pourquoi ces baraques autour du dépotoir ? C’est pour ne pas que les habitants continuent à mettre des ordures. Si on met les ordures, les ordures vont envahir les citoyens ».

Mayi Cissé

623 625 365

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