Dansa Kourouma: « Une presse libre ne signifie pas un espace de désordre »

il y a 5 heures 30
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Le fonctionnement des médias était au centre des discussions lors du récent Forum de trois jours sur l’avenir de la presse en Guinée. Dr. Dansa Kourouma, président du Conseil National de la Transition (CNT), a plaidé pour une presse qui allie rigueur et respect de la diversité.

En présidant la clôture de l’événement, il a souligné que c’est par cette approche que l’on pourra combattre la corruption sous toutes ses formes dans le secteur.

« La presse devra rimer avec rigueur morale, esprit critique, respect de la diversité et attachement à la vérité. Ce sera l’incontournable adéquation des contenus de nos médias avec le paysage vital des citoyens guinéens, dans le respect scrupuleux de nos valeurs, de nos coutumes, de la vie et de la dignité des autres, dans la lutte à outrance contre la corruption morale et matérielle dans le milieu de travail des hommes de médias », a-t-il affirmé.

Selon lui, la création d’organes d’autorégulation crédibles, tels que des tribunaux internes à la profession, permettrait à la presse de régler ses différends en toute dignité, évitant ainsi des déboires judiciaires inutiles.

Bien que convaincu de l’avenir de la presse en Guinée, le Dr Dansa Kourouma a toutefois précisé que cet avenir ne pourra se concrétiser que lorsque les acteurs impliqués dans le monde des médias accepteront d’élaborer une convention collective régulant ainsi les rapports professionnels.

« L’avenir de la presse guinéenne sera brillant pour les entrepreneurs médiatiques et généreux pour les journalistes et techniciens. Si les parties en présence acceptent de bonne foi l’élaboration et la mise en œuvre d’un contrat social sous forme de conventions collectives qui régulent les rapports professionnels, garantissent les droits et définissent les devoirs, le Conseil National de la Transition, organe législatif, inscrit la liberté d’expression et la liberté de la presse au cœur de ses priorités », a-t-il insisté.

Il a également rappelé l’inscription de ces valeurs dans le projet de Constitution qui sera soumis au peuple de Guinée le 21 septembre. Car, a-t-il conclu : « une presse libre ne signifie pas un espace de désordre », a-t-il prévenu.

Alhassane Fofana 

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