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Kadé Camara, c’est son nom. Cette mère de huit (8) enfants résidant à Solomaniya dans la commune urbaine de Dabola s’est retrouvée de façon spectaculaire dans les filets de la justice.
Au départ, c’est elle qui a porté plainte contre une de ses voisines au village pour « enlèvement d’enfants ». Sauf que de questions à réponses, elle se retrouve finalement dans les liens de la culpabilité présumée selon les enquêteurs.
Le responsable en charge de la cellule de l’OPROGEM au commissariat central de Dabola, le Commissaire principal Ibrahima Sylla rencontré par notre rédaction donne des explications.
« C’est au mois d’octobre passé qu’on a reçu sa plainte contre une dame de Solomaniya comme quoi, celle-ci a envoyé ses deux filles à Conakry pour des fins de travaux domestiques. Nous avons examiné le dossier et nous avons interpellé la mis en cause qui nous a effectivement dit que sa propre fille est partie à Conakry avec les deux filles de Kadé Camara. Quand elle nous a déclaré cela, nous avons demandé à Kadé Camara si ce sont ses filles biologiques. Elle a répondu que ce ne sont pas ses filles biologiques. Donc, on a mené nos enquêtes en appelant L’OPROGEM de Conakry plus particulièrement Sonfonia, qui a mis sur coup des agents qui sont allés découvrir les deux filles dans une cour à Kobaya, en train de travailler pour un monsieur. On a demandé à Kadé Camara comment ces filles léonaises là sont arrivées chez elle. Elle nous a dit que c’est sa propre fille qui vit en Sierra Leone qui l’a envoyée ces dernières. Mais que sa fille en question est en conflit avec la Loi en Sierra Leone là-bas. Et que présentement, elle est arrêtée par la police Sierra Léonaise pour avoir conduit ces filles en Guinée sans le consentement de leur parents. Donc, qu’elle est sous pression de la part sa fille et que c’est pour cela qu’elle veut faire retourner ces filles en Sierra Leone. Quand nous l’avons demandé combien d’enfants elle détient ici, elle nous a présenté ces six (6). Elle nous a dit qu’elle a rassuré ces enfants ainsi que leurs parents qu’elle a une villa à Conakry, donc, qu’elle est capable d’employer ces enfants. Tant disqu’elle n’a rien et elle habite d’ailleurs au village. Selon ses explications, c’est une pratique qu’elle a l’habitude de faire depuis très longtemps. Pour nous, c’est de la traite d’être humain. Finalement, nous l’avons déféré à la justice le mercredi 6 novembre 2024 ».
Ces enfants sont au nombre de six (6) personnes. Il s’agit de quatre filles et adolescentes âgées respectivement de 6, 8, 16 et 17 ans. Et deux adolescents âgés de 16 et 17 ans.
« Depuis leur arrivée ici, c’est nous qui leur trouvons à manger et où dormir. Et pourtant on n’a pas de budget pour cela. Nous allons les présenter au juge qui nous dira la conduite à tenir », a ajouté le commissaire principal Ibrahima Sylla.
Le directeur préfectoral de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables de Dabola sollicite des centres d’accueils pour mieux secourir les victimes.
« J’ai fait l’écoute des enfants et envoyé à l’inspection régionale de Faranah qui a à son tour remonté à Conakry. Donc nous attendons la réponse. Nous sollicitons des centres d’accueils à Dabola ici pour pouvoir héberger des enfants qui se retrouveront dans de telles situations. Je remercie la police car en plus de ce que moi je donne, chaque jour c’est la police qui partage ce qu’elle prépare là-bas avec ces enfants », a lancé Amadou Oury Diallo.
Thierno Mamadou