Enseignement technique privé : la Guinée franchit une nouvelle étape avec la validation du cahier des charges national

il y a 7 heures 40
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C’est dans une ambiance studieuse et empreinte d’engagement que s’est tenu, mercredi 29 octobre 2025, l’atelier national de validation du cahier des charges des institutions privées de formation technique et professionnelle. Cet événement marque une étape majeure dans la réforme structurelle engagée par le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi (METFPE), afin d’assurer la qualité et la régulation du sous-secteur privé.

Dans son discours d’ouverture, la ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi a salué l’aboutissement d’un travail collectif et inclusif.

« Cet atelier s’inscrit dans une dynamique de réforme profonde et structurelle du secteur de l’enseignement technique afin de renforcer le cadre juridique existant et favoriser la qualité et la qualification du sous-secteur privé », a-t-elle déclaré.

Madame Kaba a rappelé la vision du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, qui place le capital humain au cœur du développement socio-économique de la Guinée. Elle a notamment cité le programme Simandou Académy, symbole de cette volonté de cultiver l’excellence et de moderniser les infrastructures éducatives.

La ministre a insisté sur la nécessité de réguler un secteur en pleine expansion, parfois marqué par des disparités dans la gouvernance et la qualité des formations.

 « Ce document n’est pas une simple formalité administrative. C’est un outil stratégique de gouvernance, un instrument de performance qui traduit notre engagement à tous à renforcer la crédibilité du secteur privé et de la formation professionnelle », a-t-elle affirmé.

Elle a également annoncé la digitalisation du processus d’agrément via la plateforme Parcours Pro, une innovation qui permettra plus de transparence, de traçabilité et d’efficacité administrative.

Un processus participatif et inclusif

Mme Saran Camara, directrice nationale de l’Enseignement technique privé, a pour sa part souligné le caractère collectif du travail accompli :

 « Cet atelier marque une étape décisive dans notre volonté commune d’améliorer la qualité, la gouvernance et la crédibilité du sous-secteur privé de la formation technique et professionnelle en Guinée ».

Elle a rappelé que ce processus avait mobilisé les services déconcentrés, les partenaires techniques, les consultants et les acteurs privés eux-mêmes. Selon elle, le nouveau cahier des charges constitue un outil d’accompagnement et de pilotage, destiné à soutenir la professionnalisation des établissements plutôt qu’à imposer des contraintes administratives.

 « La digitalisation des agréments à travers la plateforme Parcours Pro rend la gestion plus transparente, traçable et rapide, un pas décisif vers une administration moderne, performante et collective », a ajouté Mme Camara.

Cette réforme, selon elle, ouvre « une nouvelle ère d’un secteur privé crédible et engagé », au service de l’employabilité des jeunes Guinéens.

Les promoteurs saluent un tournant historique

Au nom des établissements privés, M. Mamadou Diarouga Diallo, président de l’Association pour la promotion des écoles privées (APEP), a salué la portée historique de cette validation.

 « Le cahier de charges que nous validons aujourd’hui est un document très important dans la réglementation de nos écoles », a-t-il indiqué, rappelant qu’il s’agit du premier texte depuis l’ordonnance de 1984 à traiter aussi clairement des obligations des promoteurs, de la procédure d’agrément et du suivi-évaluation.

Il a mis en avant l’évolution du secteur, passé d’une logique d’accès à une logique de qualité et d’assurance-formation, tout en demandant un appui pour faciliter la mise en œuvre effective du document.

« Élaborer un document est une chose et sa mise en œuvre en est une autre », a-t-il insisté, déplorant la lenteur administrative dans le traitement des dossiers d’agrément.

« La qualité n’a pas de prix » : l’appel fort de la ministre

Reprenant la parole en conclusion, Aminata Kaba a livré un message fort sur la responsabilité collective des acteurs du secteur :

« Quand on parle de qualification et de qualité, cela n’a pas de prix. C’est la vie de milliers de jeunes qui est mise en danger », a-t-elle martelé.

Pour illustrer l’importance de la compétence professionnelle, elle a évoqué des exemples concrets : « Lorsqu’on prend le secteur de la santé, si les gens qui sont dans nos hôpitaux n’ont pas la qualification nécessaire, chacun de nous ici est une victime. (…) Ou quand on appelle un électricien qui ne sait pas la différence entre le voltage et l’ampère, il y a quand même un souci. »

Madame la ministre a rappelé que le développement d’un pays repose sur la qualité de sa main-d’œuvre, en particulier celle issue de l’enseignement technique, véritable moteur de l’économie réelle.

 « Un pays ne peut pas se développer sans la qualité de ses ressources humaines. (…) Lorsqu’on parle de main-d’œuvre qualifiée, la base, c’est l’enseignement technique », a-t-elle conclu.

Cette réforme, fruit d’un travail collectif, vient consolider la place du secteur privé comme pilier du développement des compétences en Guinée, conformément à la politique du gouvernement dirigé par le Premier ministre Amadou Oury Bah et sous le leadership du Président Mamadi Doumbouya.

Christine Finda Kamano

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