Crise dans l’éducation : l’intersyndicale exige l’ouverture de négociations avant le 5 janvier

il y a 3 heures 12
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La tension demeure vive dans le secteur éducatif guinéen. Réunie en assemblée générale ce lundi 22 décembre 2025, l’Intersyndicale de l’éducation de Guinée — regroupant la Fédération Syndicale des Professionnels de l’Éducation (FSPE) et le Syndicat National de l’Éducation (SNE) — a réitéré ses revendications et sommé le gouvernement d’ouvrir, sans délai, un cadre formel de négociation avant le 5 janvier.

Prenant la parole, le secrétaire général du SNE, Michel Pépé Balamou, a vivement critiqué la signature d’un protocole d’accord avec un syndicat qu’il ne reconnaît pas comme représentatif.

“On a signé un protocole avec un seul syndicat, accompagné d’un syndicat fantôme, qui n’est pas membre de l’intersyndical, qui n’a pas déposé un mémorandum, qui ne porte pas de revendications. Et vous laissez deux autres syndicats. Nous, on avait programmé la grève.”

Pour le responsable syndical, l’accord conclu entre le gouvernement et le SLECG ne saurait mettre fin au mot d’ordre de grève.

“Mais ils ont pensé, qu’en signant le protocole avec le SLECG, qu’il n’allait pas y avoir de grève, parce qu’on a pu comprendre sans le SLECG, que le syndicat ne peut pas aller en grève.
Nous demandons au président de la république, de recevoir les enseignants. Que nous puissions discuter.”

Affirmant sa disponibilité au dialogue, Michel Pépé Balamou a lancé un appel direct au chef de l’État, l’invitant à s’impliquer personnellement dans la recherche d’une issue à la crise.

“Nous sommes ouverts aux négociations, à tous les compromis. Ces élèves qui chôment les cours, ce sont nos enfants. Nous sommes des pères de famille, des éducateurs avant d’être des syndicalistes. Nous sommes sensibles à la perte de cours que les enfants sont en train de subir. Nous sommes des pères de famille. Nous savons aussi qu’il est aussi préoccupé par l’amélioration des conditions de vie, du travail des enseignants et enseignantes de Guinée. Il veut aussi la réussite des élèves. Donc nous avons un dénominateur commun.
Nous, nous disons de faire en sorte qu’il appellent les syndicalistes que nous sommes, ceux qui nous diabolisent, ceux qui sont en train de nous caricaturer, de nous attribuer des intentions malsaines que nous n’avons pas… Il faudrait que le président comprenne que ces ministres ne sont pas dans son esprit. Ils sont en train de nous tromper.”

Par ailleurs, il a tenu à réaffirmer sa volonté d’accompagner les réformes engagées par les autorités de la transition.

“Les enseignants de Guinée sont dans l’esprit du CNRD. Ils sont prêts à accompagner tous les efforts de modernisation du système éducatif guinéen, tous les efforts de qualification de l’éducation en Guinée, mais aussi et surtout d’amélioration des conditions de vie et du travail des enseignants.”

Pour clore son propos, le responsable syndical a appelé les enseignants à rester mobilisés, dans l’éventualité d’un échec des discussions avec le gouvernement.

“Donc, soyez prêts, le lundi 5 janvier 2026 à répondre à l’appel de l’intersyndical en espérant que d’ici là le gouvernement saura entendre raison, nous appeler autour de la table pour qu’on puisse négocier de ce qu’on peut négocier et permettre aux enfants de continuer les cours.”

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