Crise à la FéGuiBoxe: des membres statutaires ne reconnaissant plus leur président demandent un nouveau statut

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En conférence de presse samedi 29 juin dernier, des membres statutaires de la Fédération Guinéenne de Boxe (FGB) se sont exprimés sur la crise qui mine leur instance.


Au cours de cette conférence, Amadou Tanta Diallo, Moussa Soumah, secrétaire général de la FGB, Maître Diaby, ancien international et Mohamed Lamine Kourouma, ex-chargé des organisations ont tous dénoncé la non existence de règlement statuant cette discipline sportive depuis 2022.

Les conférenciers accusent l’actuel président de la FGB de se maintenir à son poste pour des raisons personnelles, bien qu’élu pour sortir d’une première crise.

« Le bureau exécutif avait connu l’élection au poste de président de monsieur Alpha Amadou Baldé et ila dirigé la FGB du 20 janvier 2022 jusqu’à nos jours (…). D’abord, le congrès s’est tenu dans une situation particulière parce que l’Association Internationale de Boxe avait élaboré un règlement intérieur spécifique à la tenue du congrès électif de la Féguiboxe à l’époque. La Fédération internationale aussi avait fait une feuille de route qui avait pour date butoir le 25 janvier 2022. Si au 25 janvier 2022, un congrès n’était pas tenu à Conakry pour l’élection d’un nouveau bureau exécutif, la Guinée allait être définitivement bannie de la famille de la boxe mondiale.
Comme le temps pressait, nous avons été obligé dans l’urgence parce que les autorités sportives refusaient d’accompagner à l’époque les clubs statutaires. Nous avons été obligé d’organiser ce congrès électif le 22 janvier, soit trois jours avant la fin de la date butoir », a rappelé Amadou Tanta Diallo.

Et à ce membre statutaire d’expliquer : « Compte tenu du manque de temps qu’on avait, des statuts n’avaient pas été rédigés. Nous avons entendu qu’après le congrès électif, un mois après, une équipe allait s’atteler à la rédaction des nouveaux statuts et une assemblée générale allait être convoquée pour l’adoption de ces statuts.
Le président de la Fédération Internationale qui avait présidé lui-même l’élection par visioconférence avait posé la question à savoir si on allait d’abord procéder à l’adoption des statuts avant de faire l’élection ou si on allait faire l’élection et après faire les statuts ?
Nous avions répondu que c’était le congrès électif qu’on allait faire et qu’un mois après, des statuts allaient être rédigés et soumis à l’adoption des clubs statutaires. Donc, nous avons élu le bureau.
Sauf qu’après l’élection du nouveau bureau, le président a catégoriquement refusé qu’on fasse des statuts ».

Les conférenciers dénotent une gestion opaque et une corruption au sommet de la FGB.

Ils interpellent d’ailleurs l’actuel Ministre de la Jeunesse et des Sports à s’impliquer pour la résolution de ce problème qui perdure depuis des années.
« Depuis son élection à nos jours, le bureau exécutif qui avait été élu avec lui, il a fini par écarter tout le monde. Il est devenu le seul patron de la Fédération.
Il s’est retrouvé à gérer l’administration, les finances.L’aspect technique, c’était lui parce qu’il s’ingérait constamment dans l’exercice de la direction technique. Et les décisions qui étaient prises concernant la Boxe étaient prises de façon unilatérale. Il n’y avait pas de réunion du bureau exécutif pour que les décisions soient soumises à un vote.
Et aujourd’hui, nous nous retrouvons à un niveau beaucoup plus bas qu’il y a quatre ans », a dénoncé Amadou Tanta Diallo avant de déplorer : «la Boxe n’existe pas. Aucun club n’est fonctionnel.
Et l’équipe nationale guinéenne, elle est inexistante. Et sur le plan compétitif aujourd’hui, la Guinée n’est pas en mesure de rivaliser avec les autres pays.Durant toute cette période, c’est un, deux ou trois boxeurs qui étaient souvent triés par le président de la Fédération et envoyés dans les compétitions.Donc envoyés à l’abattoir parce que les boxeurs sont toujours mal préparés. Et il va s’en dire qu’ils ne peuvent pas faire de résultats. Et au niveau du pays, aucune compétition n’a été organisée depuisl’avènement de ce bureau exécutif. Sauf à la fin de l’année 2022, quand la Fédération a appris que le ministère allait octroyer des subventions aux différentes fédérations ».

Les membres statutaires disent ne plus reconnaître Alpha Amadou Baldé comme leur président. « Concrètement, nous ne reconnaissons plus aujourd’hui son autorité en tant que président de la Fédération Guinéenne de Boxe. Ça, c’est le premier .Et aussi une décision de la Confédération Africaine de Boxe est venue nous renforcer dans notre conviction
parce qu’il est sous le coup d’une suspension de toutes activités liées à la Boxe pour une période de 3 ans.
Donc aujourd’hui, même si techniquement la Fédération continue à exister, s’il reste à la tête de la Fédération, c’est le pays qui va être sanctionné.Parce que quand tu es sanctionné, tu es suspendu, tu dois te mettre complètement de côté et laisser les choses évoluer », a dit Amadou Tanta Diallo.  

Pour mettre fin à ce problème, ces conférenciers ajoutent : « Et nous sommes ouverts à toutes discussions. Nous sommes ouverts à, s’il faut, à un arbitrage du Ministère des Sports entre nous et l’équipe contre laquelle nous nous offusquons aujourd’hui. Parce que pour nous, le seul souci, c’est que la Boxe guinéenne puisse retrouver la place qu’elle avait. S‘il reste à la tête de la Fédération, c’est le pays qui va être sanctionné », a conclu Amadou Tanta Diallo.

A rappeler que le président de la FGB, Alpha Amadou Baldé est suspendu de toutes les activités de Boxe par la Fédération africaine de Boxe depuis le 07 juin dernier pour comportement antisportif.

Mayi Cissé 

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