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Dans un village de Bodjè, dans la préfecture de Dalaba, loin des lumières des grandes villes, Aissatou Baldé, âgée d’une quarantaine d’années, livre une bataille silencieuse contre un ennemi invisible mais implacable : le cancer du sein. Diagnostiquée à un stade avancé, il y a trois ans, elle lutte aujourd’hui contre un carcinome canalaire infiltrant de grade SBR 2 au sein droit. Une douleur physique et morale indescriptible l’accable, une souffrance alourdie par l’absence de ressources pour accéder aux soins nécessaires.
Tout a commencé par un simple ganglion, presque insignifiant. « Je suis allée à l’hôpital préfectoral de Pita où ils m’ont dit de me rendre à Conakry pour des examens approfondis », raconte Aissatou, la voix brisée par la douleur et la fatigue. C’est là-bas qu’elle a entendu ce mot qui change une vie : cancer.
À l’époque, l’espoir était encore permis. Le médecin traitant, après avoir estimé que la maladie était à un stade précoce, lui avait prescrit des médicaments. Mais ce traitement, loin d’arrêter la progression du mal, n’a fait que masquer temporairement une réalité cruelle.
Au fil des mois, la situation s’est aggravée. Le sein droit, déjà dévoré par la maladie, a cédé, incapable de résister aux assauts incessants de la tumeur. « Aujourd’hui, mon bras droit est complètement enflé. Je n’ai plus de force. Je ne peux plus rien faire comme avant », confie-t-elle, épuisée.
Les médecins ont recommandé une intervention chirurgicale urgente. Mais le coût de l’opération, 15 millions de francs guinéens, est une somme insurmontable pour cette femme. Sans moyens financiers, Aissatou a dû quitter la capitale pour retourner dans son village, où elle survit tant bien que mal, sans soins adéquats.
Aujourd’hui, chaque jour est un combat contre la douleur, mais aussi contre le désespoir. « Je demande aux bonnes volontés de m’aider. Seule, je n’y arriverai pas», implore-t-elle, le regard tourné vers un avenir incertain.
Son histoire est celle de nombreuses femmes qui, par manque de moyens, voient leur vie s’effriter sous le poids d’une maladie qui aurait pu être combattue. La détresse d’Aissatou n’est pas seulement une tragédie personnelle : elle est un cri silencieux, un appel à la solidarité dans un pays où l’accès aux soins reste un privilège pour trop peu.
Chaque geste, chaque aide compte. Car derrière la douleur d’Aissatou, il y a l’espoir fragile d’un avenir où elle pourra retrouver la force de vivre dignement.
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