CRIEF : le parquet requiert la prison à sursis et 10 millions d’amende contre le général Remy Lamah

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Le parquet spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a enfin présenté ses réquisitions dans le procès en appel du général Rémy Lamah, l’ancien ministre de la Santé.
 Aly Touré a affirmé que les faits reprochés aux prévenus sont bel et bien constitués. Il a souligné que le contrat signé par le général Lamah en faveur de SOGUIMAP, en mai 2020, était entaché de nombreuses violations et irrégularités. Le procureur a mis en cause la décision de première instance, estimant que les juges avaient fait une mauvaise narration des faits et une analyse erronée des éléments du dossier. Il a expliqué que l’attribution de ce contrat, en violation des règles de passation des marchés publics, constituait une corruption manifeste.
Aly Touré a rappelé que toute violation des règles de passation de marchés publics, comme dans ce cas, est constitutive d’actes de corruption. Le procureur a donc demandé à la Cour d’infirmer le jugement de première instance et de déclarer le général Rémy Lamah coupable des faits de corruption et de déclarer la société SOGUIMAP coupable de complicité.
Comme répression, le procureur a requis une peine de 5 ans d’emprisonnement, assortie de sursis, contre le général Lamah, ainsi qu’une amende de 10 millions de francs guinéens. Pour la société SOGUIMAP, une amende de 10 millions de francs guinéens a été demandée. De plus, Aly Touré a appuyé la demande des avocats de l’État concernant la saisie et la confiscation des biens du général Lamah.
Ce procès initié par l’État guinéen est soutenu par le ministère public, et par la société ZMC. Cette dernière affirme que le général Lamah lui a retiré un contrat de fourniture de produits pharmaceutiques en 2020 pour l’octroyer à SOGUIMAP, en violation des règles de passation des marchés publics. ZMC a également interjeté appel du jugement rendu en première instance. Ce jugement avait renvoyé les prévenus des fins de la poursuite.
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