PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

En marge de la clôture de sa campagne contre le référendum constitutionnel du 21 septembre, Dr Faya Lansana Millimouno, président du Bloc Libéral, s’est vivement attaqué à la CEDEAO.
Selon lui, l’organisation sous-régionale a perdu toute crédibilité, à force d’inaction face aux dérives démocratiques en Afrique de l’Ouest. Ses déclarations interviennent, alors qu’une mission d’experts électoraux de l’organisation est attendue en Guinée dans le cadre du référendum du 21 septembre prochain.
« Pour ma part, la CEDEAO s’est tellement affaiblie qu’évoquer même son nom soulève le désespoir », a lancé Faya Millimouno.
Revenant sur des épisodes passés, notamment la tentative puis la réussite d’un troisième mandat par l’ancien président Alpha Condé, l’opposant guinéen a dénoncé ce qu’il considère comme un abandon total des responsabilités par l’institution sous-régionale.
Il rappelle un déplacement collectif à Abuja avec plusieurs figures de l’opposition de l’époque, dans le but de saisir la Cour de justice de la CEDEAO.
« Nous avions mis tous les espoirs en cette juridiction pour stopper Alpha. Ils n’ont absolument rien fait. » Résultat : un troisième mandat imposé, une crise politique majeure, et un coup d’État militaire en 2021.
Un simple voyage financé, pas une mission utile
Pour Faya Millimouno, la venue d’une nouvelle mission électorale n’est rien de plus qu’un « voyage », sans impact réel sur la situation démocratique du pays.
« C’est le financement de ces voyages qui empêche nos populations d’avoir des ponts, des écoles, des hôpitaux », déplore-t-il, en soulignant le décalage entre les besoins urgents des citoyens et les dépenses engagées par des institutions qu’il juge inefficaces.
Poursuivant, Dr Millimouno va plus loin en suggérant une refonte totale de la CEDEAO, qu’il accuse d’avoir perdu de vue les idéaux qui l’ont fondée. C’est dans ce contexte qu’il a évoqué notamment la montée de l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, comme un signal d’alarme : « La moitié du territoire de la CEDEAO s’est scindée. L’AES vous dit quelque chose ? La superficie de ces trois pays dépasse celle du reste de la CEDEAO. »
Dans ce contexte, le président du Bloc Libéral invite les dirigeants ouest-africains à une introspection collective pour sauver ce qui peut encore l’être.
« Aujourd’hui, ce qu’on peut inviter les chefs d’État de la CEDEAO à faire, c’est de repenser complètement cette institution », a-t-il lancé.
Sâa Robert Koundouno
L’article Mission électorale de la CEDEAO : le Bloc Libéral dénonce « un simple voyage » est apparu en premier sur Mediaguinee.com.