CRIEF/L’ire de Damaro: « Les avocats qui demandent le renvoi partent voir leur famille pendant que moi, je suis en prison »

il y a 22 heures 55
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Trois ans de prison et de procès avec toujours des bobos de santé, l’ex président de l’Assemblée nationale n’en peut plus. Pour la première fois, il a haussé le ton ce jeudi au terme des débats dans son procès en appel devant la chambre des appels. Il s’insurgeait contre les interminables renvois dans son dossier.

Amadou Damaro Camara avait dans sa ligne de mire les avocats de la partie civile qui ont sollicité le renvoi à trois semaines alors que les siens étaient prêts à présenter leurs plaidoiries.

L’honorable n’était pas content, parce que ce n’est pas la première fois ceux-ci demandent le renvoi du dossier pour des raisons qui, à ses yeux, n’en valent pas la peine. Quand il se lâchait, la Cour avait acté le renvoi à trois semaines, les magistrats sortaient de la salle.

« C’est vraiment une justice des vainqueurs. Je me suis plié à tout. C’est du dilatoire. Je suis malade, on renvoie, je me marie, on renvoie, je suis présent, on renvoie. Des avocats qui demandent un renvoi partent voir leur famille pendant que moi, je suis en prison », a-t-il dénoncé dans son siège.

Ces renvois à n’en pas finir suscitent du désespoir chez l’ex député. Il est désespéré au point de menacer de retirer son appel. En vérité, Damaro est agacé.

« Je préfère les faits plutôt que de continuer à participer à ce théâtre. Je suis condamné à quatre ans. Si c’est pour réduire à trois, je suis sur le point de retirer mon appel. Ce n’est plus un procès », a-t-il enfoncé.

Alors qu’il exprimait sa colère, l’honorable Amadou Damaro Camara s’est montré incontrôlable. Des gardes pénitentiaires, ses avocats et proches sont venus vers lui. Pour tenter de le calmer. Pour un début, ils n’y sont jamais parvenus. « Laissez-moi. J’en ai assez », a-t-il opposé.

Contre son gré, son dossier est renvoyé au 8 mai pour les plaidoiries et réquisitions. Dans cette affaire, il a relevé appel de sa condamnation en première instance à 4 ans de prison pour corruption et détournement de deniers publics.

Sékou Diatéya 

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