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Dr Ibrahima Kourouma, ancien ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat sous le régime d’Alpha Condé, et son chef comptable, Mohamed V Sankhon, se sont présentés ce mercredi 15 janvier 2025 devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Ils sont accusés de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite, des faits portant sur des montants impressionnants de 612 milliards 520 millions 504 mille francs guinéens et 12 millions de dollars.
Les prévenus contestent les accusations
Lors de l’audience, les deux accusés ont rejeté catégoriquement les charges portées contre eux. Toutefois, une complication est survenue : l’Agent Judiciaire de l’État, représenté par Maître Pépé Antoine Lamah, a indiqué à la Cour qu’il n’avait été informé de la programmation du dossier que la veille de l’audience. De plus, il a souligné qu’aucune citation ne lui avait été notifiée. Face à cette situation, il a sollicité un renvoi d’une semaine pour mieux préparer la défense.
Contestation des avocats de la défense
Cette requête a été jugée excessive par les avocats de la défense, en particulier Maître Almamy Samory Traoré, qui a rappelé que son client, Ibrahima Kourouma, est en détention depuis plus de 32 mois, soit bien au-delà de la durée légale de quatre mois prévue pour le mandat de dépôt. Il a ainsi plaidé pour la mise en liberté de son client avant la prochaine audience.
Position du ministère public
Le ministère public a fermement rejeté cette demande, la qualifiant d’ »inopportune ». Il a proposé une condition pour la mise en liberté : le versement d’une caution de 500 milliards de francs guinéens. Une proposition vivement critiquée par Maître Mohamed Kounta, un autre avocat de la défense, qui a estimé que « marchander la liberté de quelqu’un n’est pas raisonnable ».
Décision de la Cour
Après avoir entendu les arguments des différentes parties, le juge Yacouba Conté a décidé de rejeter la demande de mise en liberté. L’affaire a été reportée au 22 janvier 2025 pour la poursuite des débats.