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Un fait inhabituel s’est produit cette semaine à la CRIEF. C’est en marge de la comparution du Dr Mohamed Diané, accusé pour corruption, détournement de deniers publics, concussion…
Le fait inédit n’est pas le supplice que l’accusé continue de subir, du fait du déni de justice dénoncé par ses avocats, et à propos duquel, lui-même a dit toute son exaspération.
Le fait inédit, c’est plutôt le courrier-réponse absolument inattendu du Barreau, qui a opposé une fin de non-recevoir cinglante au parquet de la CRIEF, qui a sollicité d’elle la commission d’avocats d’office.
C’est la goutte d’eau qui fera déborder le vase déjà plein à cause de l’acharnement à l’allure des règlements de compte du parquet spécial, qui, sans cesse, fait appel contre toutes les décisions prises par les différentes chambres. Aussi contre les décisions prises par la juridiction de jugement.
Aly Touré dont il s’agit, interjette systématiquement appel, sans être capable d’apporter d’éléments nouveaux qui pourraient changer l’appréciation des juges.
Pour ce cas-ci, le barreau dit en avoir marre du déni de justice en lien avec des violations répétées des droits des détenus. Des détenus dont le sort dépend exclusivement, ça a en tout l’air, non pas, d’une application saine de la loi, mais de la volonté d’une personne qui en a ainsi décidé, envers et contre tout.
Cette précision est importante, car les décisions de la cour de justice qui n’ont pas cette connotation, ne sont pas toujours appliquées par les pays signataires.
L’heure de la remise en cause a sonné pour sauver ce qui reste encore de la CRIEF, s’il y en a, dans le fonctionnement de cette juridiction, à laquelle il est reprochée de faire dans le spectacle avec des annonces, tous azimuts, de poursuites et leurs effets amplificateurs.
Pour preuve, la CRIEF embrasse tout. Elle aime se disperser pour des raisons inavouées. Des affaires, dans l’administration aux dossiers miniers, elle fait valoir sa compétence partout. Et au finish, elle ne réussit rien.
Le Barreau ne devrait pas lâcher prise. Il est l’espoir qui devrait amener cette juridiction à faire sa mue. Chose que l’ancien ministre de la Justice n’a pas réussi, malgré ses appréciations caustiques sur le fonctionnement de cette juridiction.
Une renonciation du barreau à faire appliquer la loi, fera éteindre le maigre espoir d’une qualification de la méthode de travail, et, dorénavant, du respect du droit des accusés.
L’autre échec sera celui de voir un instrument de dissuasion et de répression de la délinquance financière, aller à vau-l’eau.
Mognouma