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Lors de la plénière du samedi 24 août 2024, consacrée à l’adoption du document de programmation budgétaire pluriannuelle 2025-2027, le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, a été interpellé au sujet d’une affaire qui agite l’opinion publique depuis plusieurs jours. Au cœur de la polémique se trouve un mémorandum qu’il a signé au nom de l’État guinéen avec le consortium SEESEA, portant sur un prêt sans intérêt de deux milliards de dollars, en échange de plusieurs avantages pour l’entreprise.
Dans ce document il était mentionné que SEESEA s’engage à « créer une Banque Offshore qui sera dénommée SEESEA BANQUE sur l’Île de Kassa en Guinée », à soutenir l’exploitation minière et le développement d’infrastructures, et à accorder un prêt dont une partie serait destinée à « la réalisation des projets de priorité présidentielle ». En contrepartie, l’État guinéen promettait de transformer l’île de Kassa en « la zone économique spéciale offshore la plus compétitive en termes de politiques fiscales ».
Face aux interpellations des conseillers nationaux, Mourana Soumah a tenu à préciser qu’il n’a pas agi seul. « J’ai tenu une réunion avec mes collaborateurs : le secrétaire général, le conseiller juridique, le directeur de la dette. Donc ça n’a pas été fait en catimini. Et, c’est suite à un courrier officiel qui m’a été adressé par monsieur le Premier ministre », a-t-il déclaré. Il a également souligné que le mémorandum n’est « pas contraignant », expliquant qu’il s’agit d’une « intention de négociation » sans valeur juridique engageante.
Le ministre a justifié son engagement en évoquant l’opportunité de financement que représentait ce projet. « Le ministre des Finances assure l’équilibre financier de l’exécution du budget de l’État. C’est pour cela que je me suis engagé », a-t-il affirmé, avant de comparer cette situation à l’accord de 20 milliards signé avec la Chine sous le régime d’Alpha Condé, qualifié d’« accord de discussion » sans décaissement immédiat.
Pour renoncer à l’accord, le ministre Soumah a invoqué une communication inappropriée de la part des partenaires SEESEA dans la presse. De nombreux observateurs se demandent pourquoi un accord de cette envergure aurait dû rester confidentiel.
À ces critiques, le ministre a répondu que « ce ne sont pas des actes de mauvaise foi, mais des démarches visant à trouver des possibilités de financement importants pour relancer la construction des infrastructures ».
L’article Controverse autour d’un prêt de 2 milliards USD : le ministre s’explique devant le CNT est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.