Condamnation d’Aliou Bah : son parti n’exclut pas de saisir les juridictions supranationales

il y a 15 heures 19
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Le président du Mouvement Démocratique Libéral a été condamné à deux ans de prison, mardi 7 janvier 2025 au tribunal correctionnel de Kaloum pour offense et diffamation contre le chef de l’État.

Vingt-quatre heures après, son parti ne cesse de fustiger cette décision du juge Ousmane Sylla. Des cadres du MoDeL ont animé une conférence de presse ce mercredi pour réitérer cette position.

« Nous constatons que le juge n’a fait que réitérer ce que le ministère public a proposé comme condamnation. Chose que nous déplorons, chose que le MoDeL condamne avec la plus grande énergie. Parce qu’on estime que le président ne méritait pas cette peine, vu les infractions qui lui ont été reprochées. Nous estimons que cela met en péril la liberté d’expression, mais également les libertés individuelles et collectives. Le MoDeL, ses militants et sympathisants estiment que cette condamnation n’est qu’une parodie de justice. Que le président a été injustement condamné », a de nouveau dénoncé le chargé des affaires juridiques du parti.

Par rapport au dossier, Me Malal Bah trouve que la procédure a été biaisée.

« On dit en droit, c’est la forme qui commande le fond. Sur la forme, la manière dont le président a été interpellé ne répond à aucune forme. À la frontière, quand on l’a interpellé, on ne lui a pas signifié qu’il y a des restrictions de se déplacer le concernant. Donc, de là-bas, il a été directement déposé au niveau de la gendarmerie où il a été gardé plus de 4 ou 5 jours. En principe, la garde à vue est de 48 heures. Si on doit maintenir quelqu’un au-delà de 48 heures en garde à vue, on doit lui signifier cela. Donc de là-bas, par la bataille de nos avocats, il a été présenté devant un juge », a-t-il rappelé.

Pour ce cadre du parti d’Aliou Bah, il n’est pas question de reculer face à cette condamnation qu’il trouve injuste. C’est pourquoi, dit-il, le parti soutient la démarche des avocats de la défense qui ont décidé de relever appel de la décision.

« Nous comptons continuer la procédure devant la Cour d’Appel. Et nous espérons que les magistrats de la Cour d’Appel vont dire le droit. Au-delà de ça, nous comptons saisir d’autres juridictions de la sous-région. Parce que la Guinée est pays signataire de beaucoup de traités internationaux qui sont d’ailleurs applicables sur le plan interne », a ajouté Me Malal Bah

Sékou Diatéya

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