Conakry- Une femme quitte son mari: « je ne suis pas une machine sexuelle »

il y a 4 heures 15
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C’est un cri du cœur que pousse cette femme d’une trentaine d’années, qui a quitté son foyer pour fuir ce qu’elle décrit comme un véritable « asservissement sexuel ». Derrière les murs du mariage, elle raconte une vie d’intimité imposée, de fatigue ignorée, et de souffrance silencieuse. Cette dame dont nous avons voulu taire le nom, pour l’appeler dame X, se trouve dans un quartier dans un modeste quartier de la banlieue de Conakry. Elle nous reçoit, avec un regard fatigué, mais la voix ferme. Elle vient de prendre une décision lourde : quitter l’homme qu’elle a épousé légalement, l’amour de ses débuts. Pas pour violence physique, ni pour infidélité. Mais pour une autre forme de violence, plus sournoise, plus intime : l’excès sexuel imposé, dit elle.
« Il est plus qu’un obsédé sexuel. Chaque jour qu’il rentre du boulot, il me demande le sexe. Chaque jour, il veut me faire l’amour. Même quand je suis en règles, ça ne lui fait rien. Il insiste. Je suis vraiment fatiguée. »
Les mots sont posés, les silences entre les phrases parlent plus fort encore. Elle explique que son mari semble confondre vie de couple et possession totale du corps de l’autre. Elle dit avoir tenté d’en parler, d’expliquer, de poser des limites. Mais face à l’incompréhension, elle a fini par céder chaque jour. Jusqu’au jour de trop.
« Certes, c’est le mariage, mais il exagère. Je ne suis pas contre mon devoir d’épouse. Deux fois par semaine, ça me va. Mais tous les jours ? Sans répit ? C’est trop. »
Derrière ce départ, c’est un mal silencieux que dame X dénonce. Le devoir conjugal, interprété de manière unilatérale, devient une prison. Son corps, dit-elle, ne lui appartenait plus.
« Je ne suis pas une machine sexuelle. J’ai droit au respect, au repos, au choix. Il ne m’écoute pas, il ne voit que son désir. C’est pourquoi j’ai décidé de partir. »
Et même si la porte n’est pas totalement fermée, elle est conditionnée à un profond changement.
« S’il change, je peux revenir. Mais s’il reste comme ça, je suis prête à partir pour de bon. Je ne sacrifierai plus ma paix intérieure. »
Ce témoignage met en lumière une réalité trop peu abordée : celle des femmes mariées qui subissent une pression sexuelle constante, au nom du mariage. Des femmes qui aiment, mais qui s’épuisent. Des femmes qui, comme cette dame, finissent par dire : ça suffit.
Christine Finda Kamano 

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