Conakry : tenue de la 2ème édition du projet « les enfants parlent de leurs droits «

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La deuxième édition du projet « les enfants parlent de leurs droits » a été organisée par l’ONG Femmes Développement et Droits humains en Guinée ce lundi, 26 juin 2023, à la Blue zone de Dixinn. Objectif, permettre aux enfants de s’exprimer sur leurs droits. À cette occasion, plusieurs activités ont été réalisées. Il s’agit notamment des débats, un concours d’éloquence, du théâtre et du slam sur les « mutilations génitales féminines (MGF) », a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est en présence de plusieurs cadres et acteurs de la société civile guinéenne que la deuxième édition du projet ‘’les enfants parlent de leurs droits’’ s’est déroulée ce lundi à Conakry. Moussa Yero Bah, la présidente de l’ONG Femmes Développement et Droits humains en Guinée, a mis l’occasion à profit pour plaider en faveur de l’éducation des enfants et du respect de leurs droits.

« La différence, c’est que ce sont les enfants qui prennent la parole. L’objectif, c’est d’amener les enfants eux-mêmes à faire la sensibilisation, à parler de leurs droits, à dénoncer. C’est l’objectif qu’on s’est fixé. L’année dernière, c’était la première édition ; cette année, nous faisons la deuxième édition avec trois zones ciblées (Conakry, Coyah et Télimélé)… Notre rôle justement, c’est d’amener les enfants à être dégourdi, à être décomplexé, à pouvoir parler en public… Quand leurs droits sont violés, qu’eux-mêmes disent stop. Je pense que c’est la plus belle des choses qu’on puisse réaliser… Il n’y a pas mieux que l’intérêt de l’enfant. C’est de bien l’éduquer, c’est de choisir ce qui peut aller dans le sens de son émancipation, dans le sens de sa participation au développement de la nation. Il ne sert à rien de brutaliser les enfants, de les violenter. Le plus important, c’est de les éduquer vers le droit chemin. Leur dire ce qui est bon pour la société, ce qui est bon pour la morale, surtout leur dire ce qui est bon pour leur patrie. Il faut les éduquer, il faut les conscientiser à l’image de la société. La violence ne résout pas le problème, plutôt ça complique le problème. Parce que quand vous violentez les enfants, quand vous violez leurs droits, ils grandissent dans une situation où ils auront amoindri, parce qu’ils seront privés de quelque chose », a dit Moussa Yero Bah, tout en précisant que son ONG va étendre les prochaines éditions de ce projet sur toute l’étendue du territoire National.

De son côté, Oumou Hawa Camara, la représentante de la ministre de la Promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables à cette rencontre, a exprimé sa joie face à cette initiative de l’ONG Femmes Développement et Droits humains en Guinée.

« C’est une obligation pour nous d’être auprès de toute structure, de toute organisation qui intervient dans le cadre de la protection de l’enfant, parce que c’est la raison de la création de la direction générale de l’enfance. C’est de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de protection de l’enfant. Revenant sur le thème : « les enfants parlent de leurs droits’’, j’en profite pour rappeler que nous sommes dans le mois de juin. Le mois de juin en République de Guinée est consacré à la célébration de l’enfant… Cette année, le thème retenu ce mois de juin est : « les droits de l’enfant dans l’environnement numérique ». Compte tenu de l’ampleur que le numérique est en train de prendre, les Etats ont estimé qu’il n’est pas nécessaire d’interdire aux enfants d’accéder au numérique, parce qu’aujourd’hui, c’est une nécessité absolue. Mais, toutefois, c’est de mettre des dispositions pour ne pas que ce numérique, au lieu d’apporter une valeur ajoutée à leur éducation, soit un frein pour leur émancipation », a-t-elle indiqué.