Conakry : les actions de la France sur l’impulsion des industries culturelles et créatives mises en exergue au CCFG

il y a 9 heures 45
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Les relations de coopération entre la France et la Guinée se consolident dans plusieurs secteurs d’activités.

En témoignage de cet engagement, l’ambassade de la France a présenté ses actions en faveur des industries culturelles et créatives en Guinée, au centre culturel franco-guinéen (CCFG), ce jeudi 9 octobre, lors d’une conférence de presse co-animée avec des acteurs culturels guinéens et étrangers. C’était en présence du ministre de la Culture et de l’Artisanat.

Avant la conférence, l’ambassadeur de France en Guinée Luc Briard a procédé à l’inauguration et à la présentation d’un nouveau studio dédié à l’intelligence artificielle (IA).

L’Ambassadeur et son équipe ont effectué des démonstrations pour souligner la valeur ajoutée de l’IA dans le domaine culturel, ses implications dans la transformation de l’éducation, et son rôle comme moteur de la création et de l’innovation.

Concernant la mission de cette « Station IA » en Guinée, l’équipe de l’ambassade a précisé qu’il s’agit d’une plateforme collaborative conçue comme un laboratoire vivant pour démocratiser l’intelligence artificielle dans le pays. Elle vise à accélérer l’innovation inclusive en rendant l’IA accessible à tous (décideurs publics, enseignants, chercheurs, étudiants, entrepreneurs, société civile) et à renforcer la souveraineté technologique nationale en assurant une maîtrise locale des outils, des données et des usages de l’IA.

Au cours de la conférence, les intervenants ont rappelé les liens historiques entre la France et la Guinée. Ils ont également énuméré les projets menés par la France pour la promotion et le rayonnement du patrimoine culturel, citant notamment des spectacles et des expositions.

Un accent particulier a été mis sur les Fonds Équipe France (FEF). Ces nouveaux dispositifs de financement du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, pilotés par les ambassades en lien avec les opérateurs de l’État, sont destinés à mener des actions innovantes et à fort impact sur le terrain. Agiles et adaptés aux contextes locaux, les FEF soutiennent des projets conçus en étroite collaboration avec les partenaires.

Des panels animés par des acteurs, entrepreneurs, promoteurs de l’industrie culturelle, décideurs publics et partenaires portant sur les différents sous-secteurs de la culture déjà soutenus par l’État guinéen depuis quelques années, ont été animés à cet effet.

À l’issue de la conférence, le diplomate français a exprimé sa satisfaction, saluant la mise en place de tous les projets contribuant à l’émancipation de la jeunesse.

« Nous avons en effet ici la chance d’avoir une maison de la jeunesse franco-guinéenne qui est le CCFG, et il est important d’avoir des outils pour outiller, accompagner. Vous avez pu voir aussi bien dans l’intelligence artificielle que dans le soutien à la création du spectacle vivant, à la musique, au cinéma, mais aussi au patrimoine et à la mémoire, tous ces outils qui permettent à la jeunesse guinéenne d’écrire, de produire et de raconter ses histoires », a déclaré Luc Briard.

Bien avant cette rencontre, l’ambassadeur de France et le ministre de la culture et de l’artisanat s’étaient rendus samedi dernier à Laval en France pour évaluer l’importance des diasporas guinéennes dans l’entrepreneuriat et la culture.

L’ambassadeur a ajouté que des artistes guinéens étaient même au Quai d’Orsay samedi soir pour montrer les mérites de la culture guinéenne à la clôture d’Africa Days, qui est un événement sur les diasporas africaines en France.

Moussa Moïse Sylla, ministre de la Culture et de l’Artisanat, a quant à lui rappelé que le CCFG, qui abrite la cérémonie, est le fruit de la relation franco-guinéenne établie de longue date.

Concernant la coopération culturelle, il a souligné l’importance de sa présence. D’après lui, depuis l’avènement du président Mamadi Doumbouya au pouvoir, la culture a été érigée au rang des priorités.

« La preuve, c’est que c’est un secteur qui est la composante du deuxième pilier de sa vision de développement Simandou 2040 », a-t-il martelé.

Il a également tenu à saluer l’engagement de l’ambassadeur de France a fournir des efforts importants pour la recherche de financement, d’accompagnement, de formation, au bénéfice des jeunes entrepreneurs culturels et artistes, dans les différents secteurs notamment le cinéma, la mode, la musique…

« Il était donc important pour nous de venir assister à ces échanges, pour non seulement reconnaître les efforts, mais aussi affirmer notre volonté de renforcer cette collaboration culturelle avec la République française au bénéfice de nos acteurs culturels », a-t-il affirmé.

Enfin, le ministre a émis le souhait que le Fonds Équipe France (FEF), qui soutient les initiatives des jeunes entrepreneurs culturels, soit dédié prochainement au secteur de la musique. Il a ajouté que la Guinée souhaitait redynamiser ce secteur pour que les artistes et musiciens guinéens puissent bénéficier de l’accompagnement nécessaire à leur évolution.

Alhassane Fofana

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