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Du 19 au 23 mai 2025, la République de Guinée a accueilli la 42ème session ordinaire du Conseil des Ministres du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES). Cette session historique a non seulement marqué la première fois que la Guinée a hébergé un tel événement, mais elle a surtout été l’occasion pour faire des résolutions fondamentales visant à renforcer l’éthique, la qualité et la pertinence de l’Enseignement supérieur et de la recherche en Afrique.
Une cérémonie d’ouverture empreinte de vision
Dans sa présentation du rapport ayant sanctionné le rendez-vous de Conakry, le ministre gabonais de l’Enseignement supérieur, M. Simplice Désiré Mangoula, a rappelé que ladite session ministérielle a débuté solennellement le jeudi 22 mai 2025, sous la haute présidence du Premier ministre, Chef du gouvernement, Amadou Oury Bah, marquée par des allocutions clés, notamment celles de Monsieur Alpha Bacar Barry, ministre guinéen de l’Enseignement Supérieur, du Pr Souleymane Konaté, Secrétaire Général du CAMES, et du Professeur Edith Delphine Emmanuelle née Adouki, Présidente en exercice du Conseil des ministres du CAMES. Des discours ayant mis en lumière l’importance cruciale de cette rencontre.
Le discours du Premier ministre Amadou Oury Bah ayant particulièrement souligné le rôle central de la jeunesse et de la science dans le destin national et continental, tout en affirmant la volonté politique claire d’investir dans le capital humain.
Des discussions fructueuses et un nouveau bureau
Présidée par la Ministre de l’Enseignement supérieur de la République du Congo, la session plénière a rapidement procédé à la mise en place de son bureau. Le Docteur Simplice Désiré Mangoula, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique de la République gabonaise, a été désigné rapporteur par acclamation, garantissant un compte rendu fidèle des délibérations.
Un temps fort de la session a été l’écoute des messages des dix membres du réseau des partenaires techniques et financiers du CAMES. Des entités prestigieuses telles que l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), la Fondation Allemande pour la Recherche, l’UNESCO, et l’Office Allemand d’Échanges Universitaires (DAAD) ont réaffirmé leur engagement, partageant leurs perspectives et leurs projets de collaboration future avec le CAMES. Ces échanges ont mis en évidence la nécessité d’une synergie accrue pour relever les défis de l’enseignement supérieur en Afrique.
Résolutions clés : Renforcement de l’éthique et de la déontologie
La principale résolution issue de cette 42ème session concerne le renforcement significatif de l’éthique et de la déontologie au sein des institutions d’enseignement supérieur et de recherche des pays membres. Le Conseil a validé une feuille de route ambitieuse proposée par la Commission d’éthique et de déontologie (CED), comprenant des étapes concrètes :
* Réalisation d’un état des lieux exhaustif des organes d’éthique et de déontologie existants au sein des IESR ;
* Harmonisation des politiques et des mécanismes de mise en œuvre des valeurs éthiques et déontologiques dans un texte unique ;
* Mise en place de cadres de concertation réguliers pour la promotion et la vulgarisation de ce texte harmonisé auprès de tous les acteurs des institutions d’enseignement supérieur et de recherche ;
* Soumission du texte harmonisé au Comité Consultatif Général (CCG) pour amendement et validation, puis au Conseil des ministres du CAMES pour approbation définitive.
* Installation et opérationnalisation effective des cellules d’éthique et de déontologie dans chaque institution d’enseignement supérieur et de recherche, garantissant l’application concrète des principes.
Des mesures, sommes toutes, visant à établir un cadre éthique robuste, essentiel pour la crédibilité et l’excellence académique en Afrique.
Reconnaissance et perspectives d’avenir
Le Conseil des ministres a unanimement exprimé sa profonde gratitude aux autorités de la République de Guinée pour leur réactivité exemplaire et l’hospitalité exceptionnelle offerte à toutes les délégations. Un remerciement appuyé a également été adressé à Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, pour le soutien constant et les facilitations accordées au CAMES par le gouvernement et le peuple burkinabé.
La 42ème session du Conseil des ministres du CAMES à Conakry a ainsi jeté les bases d’une nouvelle ère pour l’enseignement supérieur africain. En mettant l’accent sur l’éthique et la déontologie, le CAMES réaffirme son engagement à promouvoir une culture d’excellence, de responsabilité et d’intégrité, éléments indispensables pour le développement durable du continent.
Cette session a non seulement renforcé les liens entre les États membres et leurs partenaires, mais elle a également tracé la voie pour une éducation supérieure plus juste, plus pertinente et plus impactante. C’est du moins l’avis des participants.
Ils sont au total 19 pays membres du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), répartis entre l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique Centrale, la Région des Grands Lacs et l’Océan Indien. Ce sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la République de Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée Équatoriale, le Madagascar, le Mali, le Niger, la République Démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, le Sénégal, le Tchad et le Togo.