Conakry : la 10e édition de la Journée du Volontariat Français (JVF) célébrée sous le signe d’un engagement fort pour l’environnement

il y a 4 heures 26
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

C’est la résidence de France, sise à la Minière, qui a servi de cadre à la 10e édition de la Journée du Volontariat Français (JVF) en Guinée, ce mercredi 15 octobre 2025.

Cette célébration met en lumière la contribution des volontaires internationaux aux grands enjeux environnementaux, autour du thème « Un volontaire, un arbre », illustrant la volonté et la détermination actives des volontaires d’agir concrètement pour la préservation de la planète.

La cérémonie a réuni la Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, le Ministre de la Jeunesse, le directeur du Réseau International de France Volontaires, des représentants des organisations de la société civile, d’ONG ainsi que de nombreux volontaires.

L’occasion a été opportune pour le représentant national de France Volontaires en Guinée, Guy Aho TETE BENISSAN, de rappeler l’engagement solidaire, le partage de savoirs et la force des liens humains, au service d’un avenir commun, plus juste et durable, que le volontariat français en Guinée incarne depuis des années.

Dans le cadre de la préservation de l’environnement, et en continuité avec les actions menées par le Projet Territoire de Moussayah, financé par l’Ambassade de France en Guinée, signale-t-il, « près de 100 participants ont planté 100 arbres, le 7 octobre dernier, sur deux sites emblématiques : l’école de Moussayah 2 et la tête de source de Gbanka. Ces arbres nous ont été généreusement fournis par le RENASCEDD et le Corps des Conservateurs de la Nature, que je tiens à remercier chaleureusement », a-t-il indiqué.

Il a précisé que la mission commune du volontariat français, depuis la précédente édition, reste guidée par un engagement fort, celui de développer des partenariats solides et innovants, et de porter des projets ambitieux, au service du développement durable.

Au cœur de ses futures actions figurent la mobilisation de l’énergie, de la créativité et de l’engagement des jeunes, véritables acteurs du changement local.

« Nous sommes aussi résolument engagés à accompagner la mise en œuvre de programmes spécifiques, en partenariat étroit avec les institutions et la société civile, afin de garantir la pertinence, l’efficacité et la pérennité de nos interventions, toujours en phase avec les besoins des communautés. Enfin, renforcer les capacités des structures d’accueil demeure une priorité majeure. Il est essentiel d’assurer un suivi rigoureux, un accompagnement adapté et un tutorat de qualité pour nos Volontaires Internationaux en Entreprise et Service (VIES), afin de maximiser leur impact et leur épanouissement tout au long de leur mission », a martelé Guy Aho TETE BENISSAN.

De son côté, l’ambassadeur de France en Guinée, le diplomate Luc Briard, a mis en avant l’implication de son pays dans le cadre de la coopération en faveur du développement de la Guinée. Il a aussi salué l’appui du Gouvernement guinéen à sa jeunesse.

« Nos outils ne sont pas des outils en l’air. Ils sont pour vos projets. Et nous saluons l’engagement des autorités guinéennes qui ont fait de la jeunesse leur cible principale pour essayer d’inventer une destinée commune ici en Guinée et non sur les routes de l’exil », a-t-il expliqué.

En parlant de cette rencontre, il a rappelé que les jeunes volontaires mettent à la disposition des projets leur énergie et leurs compétences afin de leur permettre de monter en capacité. Par conséquent, ils ont notamment besoin d’unités d’accueil, d’ONGs et d’organisations de la société civile, et de la coopération décentralisée.

L’innovation dans cette politique de volontariat depuis quelques années, c’est la réciprocité.

« C’est-à-dire faire venir en France cette jeunesse guinéenne auprès des ONGs, des territoires, des entreprises (…) pour bénéficier de l’expertise de la jeunesse guinéenne. Monsieur et Madame les ministres, c’est évidemment sur les enjeux environnementaux que nous avons besoin d’inventer collectivement, dans ce monde fragmenté, des solutions communes, et cela passe par l’instrument de ce volontariat en réciprocité », a-t-il ajouté.

En souscrivant à cette initiative, qui vise à sensibiliser ses concitoyens à la reforestation du territoire pour la protection de la biodiversité guinéenne et renforcer leur résilience au changement climatique, la ministre de l’environnement et du développement durable Mme Djami Diallo a salué l’action de reboisement menée récemment à Moussayah par les volontaires.

« Je vous encourage à réaliser d’autres opérations de ce genre dans d’autres localités du pays », a-t-elle déclaré.

Selon elle, la stratégie de reforestation de la Guinée repose sur cinq (5) piliers fondamentaux, notamment la refonte globale du réseau des aires protégées en Guinée, devant couvrir une superficie de plus de 28% du territoire national ; l’intensification des campagnes annuelles de reboisement, en privilégiant les têtes de sources, les berges des cours d’eau et les bassins versants des fleuves transfrontaliers, notamment dans le massif du Fouta Djallon, mais également la mise en place d’un système national de suivi et de gestion des forêts, avec l’appui de dispositifs satellitaires et aériens de surveillance des terres…

Pour contribuer à la mise en œuvre de cette stratégie, a-t-elle ajouté, « le volontariat apparaît comme un outil précieux et une force supplémentaire. Aux côtés des acteurs locaux, qu’ils soient nationaux ou communautés locales, les volontaires internationaux peuvent participer à des actions concrètes comme le reboisement, l’appui aux pratiques agricoles durables, la gestion des déchets, l’accès à l’eau et à l’assainissement, et l’éducation à l’environnement dans les écoles », a-t-elle martelé.

De son côté, le ministre de la jeunesse, Cellou Baldé, a mis en avant la contribution des volontaires au développement communautaire et leur soutien au gouvernement dans la réalisation de programmes et projets spécifiques, comme l’éducation, la santé, l’environnement et la cohésion sociale, contribuant ainsi à la citoyenneté active et à l’apaisement des sociétés.

D’après lui, c’est une journée qui met aussi en lumière l’engagement, la solidarité et le partage qui animent ces volontaires, œuvrant dans des domaines variés au service du développement durable et de la protection de l’environnement.

Au terme des discours, l’Ambassadeur de France et ses hôtes ont planté quatre arbres au sein de sa Résidence, grâce au précieux soutien de l’Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG).

Alhassane Fofana

Lire l'article en entier