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Le Centre de formation professionnelle (CFP) de Matoto, dans la capitale guinéenne, est une institution d’apprentissage technique et professionnelle publique, créée depuis 1980. Placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, il a pour objectif principal la formation des futurs techniciens du pays. Mais aujourd’hui, le centre fait face à beaucoup de défis, qui sont d’ordre pédagogique, de formateurs, de matériels de travail, de suivi et d’entretien des équipements. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com, Ousmane Salami Camara, enseignant et chef des travaux au CFP de Matoto, a apporté des précisions sur le fonctionnement de l’établissement.
Guineematin.com : ce centre de formation professionnelle de Matoto représente quoi pour vous et combien de filières existe-t-il ici ?

Ousmane Salami Camara : ce centre de formation professionnelle public, créé depuis 1980, a pour vocation de former les futurs ouvriers de ce pays. Nous avons plusieurs filières au sein de ce centre de formation, à savoir l’électricité industrielle, l’électricité bâtiment, la fabrication d’ensemble métallique, la plomberie, la maçonnerie, et la maintenance de véhicules légers.
Combien d’étudiants recevez-vous par filière ?
Comme c’est un centre d’application des apprenants, actuellement nous sommes dans l’approche par compétence (APC), vous savez avant c’était la PPO, c’est à dire que c’est l’enseignant qui était censé donner tout à l’apprenant, mais maintenant, comme nous sommes passés en APC, qui signifie que c’est 30 % de théories et 70% de pratiques, la méthode qui fait participer les apprenants à la formation ; donc en un mot, on reçoit 24 apprenants par filière.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontées dans ce centre sur le plan de la formation ?
Notre première difficulté concerne la non formation des formateurs, et des stages pour les formateurs qui sont déjà bien formés dans les différentes entreprises existantes. Deuxièmement, c’est le non suivi et de contrôle des étudiants qui sont orientés chez nous, car la majeure partie des apprenants ne s’inscrivent que pour recevoir les pécules, par pour avoir une bonne formation. La troisième difficulté, c’est le manque de matériels primaires de base pour les travaux pratiques de chaque filière.
Quels appels lancez-vous aux autorités pour remédier à ces difficultés ?
Nous demandons à l’État de mettre les enseignants des centres de formation technique et professionnelle à l’abri du besoin, car si on veut que quelqu’un donne le meilleur de lui-même, il faut le mettre dans les conditions adéquates, mettre des matières d’œuvre à temps à la disposition des centres de formation. Et aussi, donner des moments de déplacement aux encadreurs qui sortent sur le terrain pour rechercher les stages pour les apprenants. Il faut aussi orienter les personnes de spécialité dans le domaine de la formation technique et professionnelle.
Quels conseils donnez-vous aux jeunes qui négligent la formation technique et professionnelle ?
Le conseil que je donne aux jeunes d’aujourd’hui, même à ceux qui n’ont pas la main, c’est de venir se former dans les centres de formation professionnelle, car cela permet d’être indépendant. Même ceux qui ont fini l’université, car le métier rend autonome, si elle est considérée à sa juste valeur.
Propos recueillis par Mariama Telly Bah pour Guineematin.com
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