Conakry : des structures médicales privées à l’école du Ministère de la Santé pour le respect des normes et procédures

il y a 11 heures 32
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Depuis l’avènement du CNRD, plusieurs cliniques privées ont été fermées pour non-conformité à la réglementation régissant l’ouverture d’une structure sanitaire privée. C’est dans le cadre de la réglementation du secteur que le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a organisé à Conakry ce vendredi, 16 mai 2025, un atelier destiné à accompagner les acteurs des établissements de santé privés. L’objectif est de clarifier les normes et procédures relatives à l’ouverture et à l’exploitation des structures sanitaires privées. À travers cette démarche, le Ministère entend professionnaliser davantage le secteur privé de la santé, améliorer la qualité des soins et garantir la sécurité des patients sur l’ensemble du territoire national, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Docteure Aïssatou 1 Barry, cheffe de section normes et agréments à la Direction nationale des établissements hospitaliers, a souligné les difficultés rencontrées par les demandeurs d’agréments.

Dr Aïssatou 1 Barry, cheffe de section normes et agréments à la Direction nationale des établissements hospitaliers

« Je vous ai tout à l’heure fait une présentation sur les normes et procédures d’ouverture et d’exploitation des structures médicales privées du pays. Nous avons constaté, en recevant les demandes d’agrément au bureau, que les demandeurs ne maîtrisent pas la typologie existante. Chaque type de structure a un paquet d’activités qui lui est dédié. Cette présentation visait donc à leur permettre de mieux comprendre, afin de faire un choix éclairé. C’est le demandeur qui choisit le type de structure dans sa demande, ce n’est pas le ministère qui l’impose. Mais s’il ne maîtrise pas le paquet d’activités correspondant au type choisi, cela pose problème lors de la visite de conformité. L’agrément de création est délivré en fonction du dossier reçu, mais si, sur le terrain, nous constatons que le projet médical soumis n’est pas conforme à la réalité, la visite de conformité sera invalidée. Et tant que la structure ne se conforme pas aux normes et procédures en vigueur, elle ne pourra pas obtenir l’agrément d’exploitation. L’article 5 précise que l’agrément de création ne donne pas droit à l’exploitation, celle-ci étant conditionnée par la visite de conformité des services compétents du Ministère. L’objectif est donc d’aider tous ceux qui souhaitent ouvrir une structure sanitaire à mieux appréhender leurs obligations. S’ils ne comprennent pas bien, ils feront une demande, recevront un agrément de création, mais ne pourront pas exploiter. D’où l’importance de cette sensibilisation. Bien sûr, on fait ce travail de sensibilisation, mais surtout pour ceux qui commencent par nous, au ministère. Ceux qui viennent à la direction des établissements hospitaliers reçoivent plus d’informations sur chaque type de structure et les paquets d’activités associés », a fait savoir Docteure Aïssatou 1 Barry.

Pour sa part, le Capitaine Dr Ali Badra Camara, président du Comité technique national de lutte contre les pratiques médicales et paramédicales illégales, est revenu sur les efforts engagés dans le secteur depuis 2021 sous l’impulsion des autorités de la transition.

Capitaine Dr Ali Badra Camara, président du Comité technique national de lutte contre les pratiques médicales et paramédicales illégales

« Depuis l’avènement du CNRD le 5 septembre 2021, des actions fortes ont été engagées dans le secteur de la santé. Cela a commencé par la lutte contre les faux médicaments et le trafic illicite de produits de santé, un combat dont les résultats sont reconnus nationalement et internationalement. Ensuite, il s’est agi d’assainir le secteur de la santé, notamment au sein même des acteurs qui soignent nos populations. Des efforts sont fournis pour les structures publiques, mais ici, nous parlons des établissements de soins privés. Ces structures sont gérées par des professionnels de santé, mais qui exercent à leur propre compte. Ce secteur est stratégique et contribue activement à l’offre de soins. Il doit être encadré pour garantir que ceux qui y exercent soient qualifiés et travaillent dans des cadres appropriés. L’ouverture d’une structure privée (clinique, cabinet, polyclinique, etc.) répond à des exigences strictes en matière de normes et procédures. L’atelier organisé aujourd’hui répond à cet objectif. Il est réalisé en partenariat avec le Réseau National des Structures de Soins Privés et Associations Confessionnelles (RENOSPAC), qui dispose de représentations dans les huit régions administratives. L’objectif est d’imprégner les responsables de ces plateformes des normes et procédures à respecter. Des supports simplifiés leur seront remis pour diffusion large. Depuis le 26 décembre 2024, une opération est en cours pour identifier et fermer les structures médicales et paramédicales illégales ou non conformes. Nous avons constaté que de nombreux professionnels de santé s’établissent sans respecter les règles fondamentales de sécurité pour les patients. Certains choisissent des bâtiments inadaptés, installent des blocs opératoires sans respecter les normes, utilisent des équipements non conformes ou ont des ressources humaines inappropriées. Il est donc crucial de rappeler que toute structure sanitaire doit respecter les normes d’infrastructure, d’équipement et de ressources humaines adaptées. Ainsi, plus personne ne pourra prétendre ignorer les obligations légales », a-t-il laissé entendre.

De son côté, Dr. Emmanuel Goumou, président du Réseau National des Organisations Sanitaires Privées, Associatives et Confessionnelles de Guinée (RENOSPAC), s’est réjoui de la tenue de cet atelier.

Dr Emmanuel Goumou, Président du RENOSPAC

« C’est avec satisfaction que nous accueillons cet atelier. Depuis 2022, nous avons eu plusieurs rencontres avec le Ministère de la Santé, où nous avons exprimé notre désir de mieux comprendre les documents qui régulent le secteur privé de la santé. Aujourd’hui, cette formation se tient de manière concrète, et nous en sommes pleinement satisfaits. Le RENOSPAC regroupe neuf plateformes membres, chacune contenant plusieurs établissements de santé. À ce jour, nous avons recensé 1 480 établissements privés affiliés à notre réseau. Le Ministère a eu raison de nous associer à cette rencontre. Grâce à nos coordinations régionales, préfectorales et nos outils de communication (WhatsApp, e-mail), nous pourrons rapidement vulgariser les normes et documents reçus. Nous sommes en phase avec la volonté du Ministère de moraliser le secteur et de réguler la qualité des soins. Nous nous engageons à partager ces informations avec nos membres, nos prestataires et tous ceux qui souhaitent exercer dans le privé. Nous soutenons pleinement cette démarche de qualité », a déclaré Dr Emmanuel Goumou.

Ismael Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 624 69 33 33

The post Conakry : des structures médicales privées à l’école du Ministère de la Santé pour le respect des normes et procédures first appeared on Guineematin.com.

L’article Conakry : des structures médicales privées à l’école du Ministère de la Santé pour le respect des normes et procédures est apparu en premier sur Guineematin.com.

Lire l'article en entier