AUJOURD’HUI : 10 octobre 1912, Alpha Yaya Diallo meurt à Nouadjibou

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AUJOURD’HUI 10 octobre 1912, Alpha Yaya Diallo meurt à Nouadjibou

Alpha Yaya Diallo né vers 1830 à Foulamori dans l’actuelle préfecture de Gaoual. Fils de Alpa Ibrahima (roi de Labé) et de Koumanthio, Alfa Yaya est envoyé dès six ans à l’école coranique, mais ses instructeurs venus de Nioro (dans l’actuel Mali) virent chez Yaya, un guerrier qui se plaisait plus avec l’épée qu’avec le livre.

Mais n’ayant pas le choix, le jeune Yaya poursuit ses études tout en s’entraînant au maniement de l’arc et de la lance, à monter le cheval et à toutes les autres techniques de combat. A 12 ans, le jeune Yaya demande à son père de l’amener avec lui au Jihad, étant habitué à enrôler ses fils dans les rangs quand ils auront 17 ans, l’Alfa de Labé fit exception et envoya son fils avec lui dans le Gabou qui représentait la zone de résistance antimusulmane la plus forte.

Sentant la mort proche, Alfa Ibrahima fit élire son fils aîné Alpha Aguibou à la dignité d’Alfa, qui fut confirmé par l’Almami de Timbo. Déjà retranché à Kadé dans le Gabou où il était nommé responsable de district, Alpha Yaya se montre très mécontent du choix de son frère ainé, son père malade le fit appeler à Labé pour le dire : « je sens la mort approcher. L’avenir me rend soucieux. Je n’ai qu’un désir : que la paix s’établisse entre mes fils», le jeune homme accepta et promis de se plier à la volonté de son père et de parfaire sa culture religieuse après qu’Alfa Ibrahima lui a dit : «le pouvoir se conquiert par les armes, mais s’exerce par la voix de Dieu ».

Quelques années après la mort d’Alfa Ibrahima, son successeur Alfa Aguibou est assassiné à la sortie de la grande mosquée de Labé de deux balles d’or (les balles de plomb, dit-on, sont incapables de transpercer le corps d’un chef protégé par ses talismans), la règle de l’alternance du pouvoir hisse sur le trône du Labé un alfa du parti alfaya, Modi Gassimou. Ce géant de deux mètres, est accusé quelque temps après, de vouloir s’allier aux français, sur ce, se base Alpha Yaya pour chasser Modi Gassimou qui sera remplacé par un alfaya Modi Ibrahima Bassanya.

En mai 1892, à 32 ans Alpha Yaya est enfin intronisé roi de Labé, poste qu’il occupera jusqu’en 1905. Déporté et détenu quelques semaines à Gorée au Sénégal, il est transféré à Cotonou où il arrive le 28 janvier 1905 au bord d’un navire français : le Taurus. En novembre 1910 après 5 ans passés à l’exil, Alpha Yaya est autorisé à rentrer à Conakry où il résidera jusqu’en 1911 tout en organisant une révolte contre les colons français.

Le 31 octobre 1911 au petit matin, Alpha Yaya et son fils Modi Aguibou sont condamnés à être internés à Port-Etienne (Nouadjibou), en Mauritanie, pour une durée de dix ans. Seulement un an après, le 10 octobre 1912, Alfa Yaya s’éteint à Port-Etienne (actuel Nouadjibou).

L’hymne national de la République de Guinée est une adaptation d’un chant composé en son honneur par un griot vers 1903. Son nom a été donné au principal camp militaire de Guinée, le camp Alpha Yaya Diallo. Son portrait figurait sur les billets de banque (coupures de cinquante francs) de la monnaie guinéenne à la création de celle-ci le 1er mars 1960.

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