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Nommé le 27 février 2024 à la tête du gouvernement de transition, Bah Oury a célébré ce jeudi son premier anniversaire à la Primature. Une journée marquée par une coïncidence troublante : la condamnation de son prédécesseur, Ibrahima Kassory Fofana, par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
Comme un étrange cadeau d’anniversaire, la CRIEF a rendu son verdict le même jour dans l’affaire Kassory Fofana, poursuivi pour corruption, détournement de deniers publics et enrichissement illicite. Reconnu coupable du détournement de 15 milliards de francs guinéens, l’ancien Premier ministre (mai 2018 – septembre 2021) a écopé de cinq ans de prison et d’une amende de deux milliards de francs guinéens.
Ancien ministre de l’Économie et des Finances, puis chef du gouvernement sous Alpha Condé, Kassory Fofana avait été nommé après la démission de Mamady Youla. Sa nomination résultait d’une alliance politique avec le RPG, qui l’a conduit à jouer un rôle clé dans le changement constitutionnel ayant permis à Alpha Condé de briguer un troisième mandat. À l’époque, il déclarait préférer « l’ordre à la loi », minimisant les violences et les morts sur la route Le Prince, bastion de l’opposition.
Un avertissement pour Bah Oury ?
La concomitance de ces événements alimente les analyses. Pour certains observateurs, cette situation devrait inspirer Bah Oury, lui qui, aujourd’hui, fait face à de vives critiques pour son soutien à la transition militaire et à la candidature du général Mamadi Doumbouya. Une posture qui tranche avec son opposition ferme à une candidature du capitaine Moussa Dadis Camara en 2009, dans des circonstances similaires.
Comme pour rappeler que le fauteuil de Premier ministre en Guinée peut être un siège éjectable… et parfois une antichambre judiciaire.
L’article Anniversaire de Bah Oury à la Primature : la CRIEF souffle les bougies avec Kassory est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.