Affaire 800 millions ‘’détournés‘’ au ministère de la Culture: prison avec sursis requise contre l’ex-comptable

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Au tribunal de première instance de Kaloum, un procureur a requis mercredi 03 avril trois ans d’emprisonnement assorti de sursis contre Baba Léno, l’ancien comptable du ministère de la Culture poursuivi pour détournement de 838 millions de francs guinéens. Le procureur a aussi demandé la condamnation du prévenu au paiement de 10 millions GNF d’amende et au remboursement du montant détourné.

Aussi, il a été demandé au tribunal de condamner le prévenu au paiement de 100 millions à titre des dommages et intérêts.

En réplique, l’avocat de la défense a demandé au tribunal de croire en l’innocence de son client et de le blanchir. « La vidéo qui a été visionnée, le parquet et la partie civile estiment qu’elle était un montage. Mais il fallait nous montrer le contraire. Monsieur le Président, les chèques sont émis et sont signés au nom de Baba Léno par son ministre et son DAAF. Il a exécuté une mission. Il est parti retirer les différents montants à la BCRG qui ont servi à faire certains services de leur département. Il a exécuté tout ce qu’on lui a dit de faire. Si on peut être taxé de détournement ou de vol dans ces circonstances pareilles c’est que personne n’est à l’abri. Monsieur le président, nous vous appelons à l’application des articles 14, 15, 21 du code pénal. L’intention coupable de Baba Léno n’a pas été démontrée par le parquet et la partie civile. Baba Léno n’a jamais commis et n’a jamais eu l’intention de détournement. Baba Léno serait resté avec sa voiture si la chef de cabinet ne l’avait pas appelé pour aller prendre des billets pour les cadres du département qui devaient voyager. Monsieur le président, vous allez donner courage à certains jeunes de carrière en donnant une chance à Baba Léno… Si vous devriez entreprendre une condamnation contre Baba, veuillez croire à son innocence », a dit l’avocat dans sa plaidoirie.  

Pour sa propre défense, Baba Léno a plaidé pour sa libération. « Je ne suis pas responsable des faits. Je plaide pour ma libération parce que je traverse des moments difficiles. C’est ma femmes qui m’aide à payer le loyer », a dit le prévenu.

Le Juge Aboubacar Tiro Camara a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue  le 17 avril 2024.

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